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Les confidences de la députée sortante Caroline Janvier (Renaissance) après son échec électoral dans le Loiret

La députée sortante de la majorité présidentielle a perdu son siège dans la deuxième circonscription du Loiret. Elle analyse les raisons de cette défaite, pointe du doigt la droite ligérienne… Mais Caroline Janvier annonce qu’elle ne se détourne pas de la politique locale.

Son mandat de députée s’est terminé brutalement dimanche 30 juin, au soir du premier tour des législatives. Les électeurs la plaçaient en troisième position (23,03 %) derrière Elodie Babin (RN, 32,91 %) et Emmanuel Duplessy (Nouveau Front populaire, 28,03 %). Caroline Janvier (Renaissance) n’a pas hésité. Plutôt que de tenter l’aventure d’une course à trois, elle a choisi de se retirer afin de faire barrage au RN. Elle revient sur cette défaite électorale, et prend déjà rendez-vous pour les municipales à Orléans.


Comment avez-vous vécu la soirée du premier tour des élections législatives ?

« Je l’ai vécu avec toute l’adrénaline d’une soirée électorale. Arriver troisième faisait partie des scénarios envisagés. Il y avait un risque de course à trois. On savait qu’Élodie Babin (Rassemblement national) allait faire plus de 20 %. Je devais donc finir devant Emmanuel Duplessy (Nouveau Front de gauche). Mais bon… L’écart avec lui était de 2 800 voix, les choses étaient claires. J’ai dû me retirer. »

Comprenez-vous cette défaite électorale ?

« Oui, je comprends. Aux législatives, l’étiquette fait la différence, comme en 2017 où ma victoire a été un peu injuste pour les élus locaux. J’étais inconnu, c’était mon premier engagement en politique. Là, la dynamique était du côté du Rassemblement national et du Nouveau Front populaire. Si d’un côté, il me manque 2 800 voix pour être au second tour, de l’autre j’en perds plus de 8 000 avec les autres candidats dont 4 500 avec LR (Cyril Colas). »

Je relève la responsabilité des élus locaux de droite qui ont mis en place cette candidature. »

Est-ce que vous blâmez les républicains ?

« Je ne sais pas si je leur en veux… La démocratie c’est pouvoir se présenter, on n’est pas du même bord. Je ne suis pas propriétaire non plus de ma circonscription. Les élus de droite ne pardonnent pas à En Marche d’avoir fait échec à l’alternance droite-gauche. Et en plus, ils continuent d’avoir une forte influence sur les élections alors qu’ils ont obtenu moins de 5% à la présidentielle. »

« Je n’ai aucune amertume »

Considérez-vous votre défaite d’autant plus injuste que la candidate du RN est très discrète ; ses électeurs ne l’ont pratiquement jamais rencontrée…

« Gagner une élection législative à votre place, honnêtement… À moins d’être un ancien élu très établi. Je n’ai aucune amertume, je n’ai aucun regret. Je n’ai que 42 ans, peut-être que j’y retournerai un jour ! »

Emmanuel Duplessy vous a appelé ?

« Nous avons discuté. Il m’a demandé s’il pouvait mentionner dans sa profession de foi que je le soutenais. Je lui ai souhaité bonne chance et victoire. »

Demandez-vous des comptes à Emmanuel Macron ?

« Non, pas du tout. Je suis entrée en politique grâce à Emmanuel Macron, grâce à son visage sur mes affiches. Il a pris cette décision. Je la comprends. Depuis plusieurs années, il y a presque une forme d’acceptation du fait que Marine Le Pen arrivera au pouvoir en 2027. Comme une fatalité. Il a pris les devants en mettant chacun face à ses responsabilités. Une question est posée aux élus qui composeront l’Assemblée nationale de demain : sauront-ils travailler ensemble et dépasser les clivages partisans au bénéfice des Français ? »

« Je continuerai la politique »

Allez-vous rester dans la famille politique de la Renaissance ?

« Je me suis présenté trois fois sous la même couleur politique. Que vont devenir les partis de la Renaissance, le PS, Les Républicains ? Je ne sais pas trop. Nous entrons dans une période de restructuration politique. Je me trouve assez bien au centre. »

Et maintenant, quel est votre horizon politique ?

« Je vais déjà prendre du temps avec ma famille, car la politique a pris beaucoup de mon temps ces sept dernières années. Je suis très heureuse d’avoir pu vivre cela. Et je vais continuer à faire de la politique au niveau national et local. »

Quelle forme prendra votre implication ?

« On verra bien… Dès septembre, j’échangerai avec tout un chacun… »

Surtout pour les élections municipales à Orléans ?

« Oui, absolument ! J’aurai le temps, je vais continuer à travailler là-dessus. Voir qui est prêt à construire une alternative à l’équipe actuelle. La logique est celle du rassemblement. Elle doit être la plus large possible. La politique doit se renouveler. »

Nicolas Da Cunha

Cammile Bussière

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