Les confidences de Doumbè sur l’affaire dissidente et sa défaite face à Baki
La star française du MMA Cédric Doumbè dit avoir voulu « tout arrêter » après sa défaite contre Baysangur « Baki » Chamsoudinov lorsque l’arbitre l’a arrêté pour une écharde au pied en mars dernier.
Derrière les provocations et sa communication offensive, Cédric Doumbè a été profondément affecté par la première défaite de sa carrière de MMA en mars dernier face à Baysangur « Baki » Chamsoudinov dans l’organisation du PFL. Cela s’est produit par arrêt de l’arbitre au troisième tour en raison des plaintes répétées de Doumbè, gêné par une écharde au gros orteil de son pied gauche. En marge de la sortie de son autobiographie « Poing à la ligne, KO 1er round » (éd. Marabout), Doumbè confie à l’AFP qu’il n’arrive toujours pas à digérer cette défaite « injuste » qui l’a poussé à envisager de se retirer de l’octogone.
« Si c’est comme ça, occupe-toi de ton MMA merdique »
« Non, cela n’arrivera jamais », dit-il. « J’ai une règle au fond de moi, c’est la justice. Je ne pourrais jamais être injuste envers qui que ce soit, sinon je ne pourrais pas me regarder en face. Et c’est l’injustice. Si j’avais été à la place de mon adversaire, je le ferais. Je n’ai pas remporté cette victoire. Mais ça me montre qui est vraiment l’adversaire et c’est effectivement assez rassurant parce que j’ai combattu un gars qui avait peur, finalement (Donc) non, ça ne passera jamais, ce n’est pas que je n’oublierai jamais. … Mais quand je dors, je ne pense pas à l’épine, je ne pense pas à Baki. Quand on me parle de ce combat, je ne dirai jamais que j’ai perdu.»
Il a cependant transformé cet épisode en autodérision en se présentant avec un aspirateur sur l’octogone lors de son prochain combat remporté contre Jaleel Willis, en mai 2024. Mais au fond, Doumbè n’acceptait pas une sorte d’abandon des autorités dans le face à ces appels pour annuler la décision de la lutte contre Baki.
«Je suis plein d’autodérision», admet-il. « Je suis plein de moquerie. J’aime me moquer des gens et j’aime qu’on se moque des gens. J’aime cette légèreté, ce manque de sérieux. Ce qui était difficile, c’était de suivre davantage le combat, de se rendre compte que plus les jours passé, plus le recours pour faire annuler cette décision allait être difficile. Cela m’a fait mal parce que j’ai réalisé que, malgré tout ce que j’avais apporté au MMA français, les gens s’en fichaient. Quand je dis les gens, ce sont les autorités du sport. J’ai été dégoûté de subir l’injustice. Et c’est là que j’ai voulu tout arrêter. J’ai eu envie de dire : ‘Oui, c’est comme ça, fais face à ton MMA de merde, à ton ambiance de merde, à tes combattants de merde. Il n’y a pas d’ambiance sans moi. Il ne se passe rien, c’est nul. Après, j’aime tellement ce sport que j’ai décidé de revenir. »
Invité du Super Moscato Show sur RMC mercredi, Doumbè a annoncé avoir trouvé un accord pour une revanche contre Baki et chasser ses démons de l’épine. « C’est pour 2025 », a-t-il révélé. « Tout le monde est d’accord, et en même temps le PFL ne l’a signé que pour cette revanche. Tout le monde veut voir Doumbè-Baki. Il a signé avec le PFL justement parce que le PFL ne voulait que ce combat. »