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L’UE tripote le Moyen-Orient alors que l’Ukraine brûle – POLITICO

Les 27 dirigeants chercheront à persuader Israël de ne pas déclencher une véritable guerre au Moyen-Orient en attaquant l’Iran, plaideront pour éviter une plus grande conflagration au Liban, et certains pays européens feront pression pour davantage de sanctions contre l’Iran.

Selon un projet de conclusions du Conseil, ils appelleront « toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à s’abstenir de toute action susceptible d’accroître les tensions dans la région ». Cela ne fera pas trembler les Israéliens ou les Iraniens.

Rien de tout cela n’a de poids aux yeux de Netanyahu, qui s’est montré peu intéressé par les appels au cessez-le-feu de la part de l’UE ou des États-Unis. En fin de compte, lorsqu’il s’agira de la question d’une attaque directe contre l’Iran, le facteur décisif sera Washington, le principal garant de la sécurité d’Israël, qui a déclaré qu’il ne soutiendrait pas une attaque directe contre la République islamique.

Si un pays de l’UE dispose d’un levier modeste, ce serait bien la France, qui a rejoint les États-Unis et le Royaume-Uni pour aider à résister au barrage iranien de 300 drones et missiles tirés samedi. L’avantage pour Paris de faire partie d’une coalition anti-iranienne serait de tenter de retenir les faucons israéliens, mais il ne fait aucun doute que c’est le message du président américain Joe Biden qui compte vraiment.

Le projet de texte sur le Liban est également vague : « L’UE est prête à travailler avec tous les partenaires pour éviter une nouvelle escalade des tensions dans la région, notamment au Liban ». Israël a une longue histoire d’attaques au Liban pour combattre le Hezbollah, le mandataire de l’Iran, et il semble peu probable qu’il recule en raison des conclusions du Conseil européen.

De même, une décision de l’UE d’imposer davantage de sanctions contre l’Iran serait symbolique plutôt que de changer la donne. Des décennies de sanctions n’ont guère contribué à restreindre le développement du programme balistique iranien, qui connaît un grand succès. Inondé de pétrodollars et coopérant avec des pays comme la Corée du Nord, Téhéran s’est montré habile à contourner les embargos occidentaux.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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