les assureurs commencent à s’inquiéter

C’est une épreuve inédite qui a eu lieu ces derniers jours dans les locaux du CNPP, le Centre national de prévention et de protection. Mandaté par France Assureurs, l’organisme, installé dans une ancienne raffinerie, a mis le feu aux poudres. Plus précisément aux poudres de lithium puisque l’objectif de ces tests en conditions réelles était de mesurer les effets et la propagation des incendies de batteries au lithium, de plus en plus fréquents dans nos vies. Que ce soit dans les appareils mobiles tels que les smartphones ou les ordinateurs ainsi que sur les véhicules et engins motorisés (vélos, voitures et même camions)les batteries sont partout et les risques d’explosion par surchauffe et d’incendie incontrôlable existent. Assez pour que les assureurs s’inquiètent et commencent à comprendre ce phénomène qui, s’il reste rare, peut avoir des effets dévastateurs. Autant sur les infrastructures que sur les humains.

33 ans plus tard

Les premières mises à disposition du grand public des batteries au lithium remontent à 1991. 33 ans plus tard, le monde de l’assurance commence à aborder de front la problématique de la sécurité des biens et des personnes en tentant de mieux comprendre et estimer le risque à couvrir. plus efficacement. Comme le soulignent certains de nos confrères, c’est notamment cet incendie en Corée du Sud qui a coûté la vie à 22 personnes qui a relancé les débats et accéléré les analyses de risques. Que faire quand des centaines de voitures électriques seront garées dans des parkings souterrains, branchées, en cas d’incendie ? Même chose pour les véhicules qui prennent feu à proximité des habitations comme on l’a vu récemment en France. Reste désormais à connaître le résultat de ces tests : que décideront les compagnies d’assurance ? Il n’est pas impossible qu’à terme ils imposent des dispositifs spécifiques dans les habitations et les garages pour véhicules électriques afin de contenir, au mieux, ces incendies dévastateurs.