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l’encadrement des loyers a fait gagner près de 800 euros par an aux locataires parisiens

Les défenseurs de l’encadrement des loyers ont tenu à prouver l’efficacité de cette mesure en vigueur dans la capitale et plusieurs villes de France pour protéger les locataires contre des hausses excessives. Ce règlement n’est en fait pas gravé dans le marbre, puisqu’il s’agit d’une expérimentation, menée jusqu’en novembre 2026, dont l’adoption définitive sera soumise à une étude d’impact.

Le système n’est certes plus un épouvantail : des élus locaux étiquetés à droite, jusqu’alors réticents, souhaitent désormais l’appliquer dans leurs communes. La mesure reste cependant controversée. Les représentants des propriétaires, lésés, y voient l’une des principales raisons de la pénurie de logements sur le marché locatif.

C’est dans ce contexte que la Ville de Paris, pionnière en matière de maîtrise des loyers, a demandé à l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) une étude « apporter des réponses chiffrées à la question des effets de la maîtrise des loyers à Paris ». Il s’agit de la première évaluation fondée sur des travaux économétriques, prenant en compte le seul impact du cadre, et laissant de côté d’autres facteurs comme la hausse des taux d’intérêt ou l’effet « passoire thermique ». .

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L’étude a utilisé les données des annonces immobilières du groupe SeLoger et des baux de l’observatoire des loyers de la métropole parisienne. Elle a été réalisée par une équipe de recherche du Cesaer, laboratoire spécialisé dans les dynamiques territoriales et l’évaluation des politiques publiques, sous la direction de représentants de l’INSEE Ile-de-France.

Une efficacité accrue au fil du temps

Ce travail, qui consistait notamment à comparer le cas parisien avec des logements situés dans d’autres villes de France n’appliquant pas le cadre, conclut que la mesure est quelque peu efficace : si les loyers parisiens ont continué d’augmenter (+ 2,5 % en moyenne au cours de l’année 2022) , la direction a permis de réduire cette hausse de 4,2% sur la période comprise entre le 1euh Juillet 2019, date de réintroduction de la mesure dans la capitale, et 30 juin 2023.

Le loyer mensuel moyen observé dans les annonces publiées à Paris durant cette période s’élève ainsi à 1 469 euros, alors qu’en l’absence du dispositif-cadre, il aurait atteint 1 533 euros, « ce qui représente une économie de 64 euros par mois, soit 772 euros par an », souligne l’étude. Celui-ci précise que si les bailleurs parisiens avaient tous respecté le cadre en vigueur, sans recourir au complément de loyer – autorisé si le bien présente des caractéristiques exceptionnelles –, l’impact de la mesure aurait été deux fois plus important, « avec une baisse des loyers de 8,2%, par rapport à la situation sans contrôle des loyers ».

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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