l’Elysée et le Parlement renoncent à l’augmentation de leur dotation
L’Elysée a annoncé mardi 15 octobre qu’elle ne demanderait pas d’augmentation de sa dotation pour 2025 après la polémique suscitée par l’augmentation de son budget, assurant vouloir « donner l’exemple » à l’instar de l’Assemblée nationale et du Sénat, qui renonceront également à leur augmentation de crédits.
Alors que « le gouvernement a annoncé de nombreuses économies », « le chef de l’Etat souhaite que la présidence de la République donne l’exemple »a expliqué l’Elysée dans un communiqué. Les crédits de la présidence devaient passer de 122,6 millions d’euros à 125,7 millions d’euros, soit une hausse de 2,5%, supérieure à la hausse globale des prix prévue en 2025 par le projet de budget (1,8% d’inflation moyenne). L’économie proposée par la présidence s’élèvera donc à environ trois millions d’euros pour le budget de l’Etat.
Les deux chambres du Parlement ont également annoncé un effort budgétaire à travers un communiqué de leurs présidents, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher : tant l’Assemblée nationale que le Sénat proposeront lors des débats budgétaires de l’automne de renoncer à l’indexation de la dotation du Parlement à l’inflation. taux.
« Il est normal et indispensable que les deux assemblées participent à l’effort demandé à tous pour redresser les finances publiques de notre pays »assurent les présidents des deux chambres. Ceux-ci avaient approuvé ces derniers mois l’augmentation de leur dotation de 1,7% pour 2025, la portant à environ 618 millions d’euros pour l’Assemblée nationale et 359 millions d’euros pour le Sénat.
Des économies d’environ 16 millions d’euros
Cette décision – qui devra encore être adoptée par le Parlement lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2025 – permettra donc d’économiser environ 16 millions d’euros au total pour les deux assemblées.
L’augmentation des dotations de la présidence et du Parlement avait suscité de nombreuses interrogations ces derniers jours, dans un contexte de profonde dégradation de la situation budgétaire de la France, et alors que des efforts seront demandés par le gouvernement dans de nombreux secteurs. activité et gestion.
« Je comprends que cela pose des questions et qu’un débat existe là-dessus »a relevé samedi le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, sur TF1. «Maintenant, les Français ont aussi besoin d’institutions solides, ils ont aussi besoin de représentants capables de bien faire leur travail. Si le Parlement en décide autrement, il est souverain. »il a ajouté.
Après une année excédentaire en 2022, l’Elysée avait dépassé sa dotation de 8,3 millions d’euros en 2023, avec 125,5 millions de charges, ce qui a rendu nécessaire un retrait de trésorerie. La Cour des comptes avait notamment appelé la présidence à entreprendre « des efforts importants à partir de 2024 pour restaurer et (de) perpétuer (son) équilibre financier ».