Législatives : Marine Tondelier ne ferme pas la porte à l’idée d’une grande coalition lancée par Gabriel Attal
La cheffe des écologistes Marine Tondelier a estimé mardi qu' »on devra sûrement faire des choses que personne n’a jamais faites auparavant dans ce pays » en cas d’Assemblée sans majorité claire, mais en rejetant l’idée d’un nouveau « Premier ministre macroniste ». « La politique dans ce pays ne peut pas continuer comme avant. Il va falloir changer », a ajouté l’écologiste lors d’un entretien au journal de 20 heures de TF1, appelant à « trouver des solutions » et à ce que « certains au centre, à droite, nous disent comment ils veulent travailler dans l’autre sens ».
Après le triomphe du Rassemblement national au premier tour des législatives, la composition de la nouvelle Assemblée nationale apparaît incertaine, d’autant que le chef du parti d’extrême droite Jordan Bardella a indiqué qu’il refuserait Matignon en l’absence de majorité absolue, ou du moins stable, ouvrant la voie à une grande coalition aux contours incertains, déjà évoquée par le Premier ministre Gabriel Attal.
La question est plutôt pour faire quoi ? que avec qui ?
« Comment trouver des solutions à des circonstances inédites ? Il faudra sûrement faire des choses que personne n’a jamais faites auparavant dans ce pays », n’a pas fermé la porte Mme Tondelier, « mais ce qui est sûr, c’est que cela doit se faire sur des bases politiques claires : la question est plutôt pour faire quoi ? que avec qui ? « Et de prévenir : « Il n’y aura pas de Premier ministre macroniste, par exemple. »
Alors que plus de 210 candidats qualifiés pour le second tour se sont désistés, de la gauche, du camp macroniste, mais aussi d’une poignée des Républicains, celui qui fait partie de l’alliance de gauche s’est adressé aux « électeurs centristes et de droite qui devront voter pour quelqu’un du Nouveau Front Populaire et qui disent je ne veux pas « .
« Je pense que tout le monde doit comprendre que ce qui doit nous obséder, c’est que peut-être nous aurons un Premier ministre issu du Rassemblement national dans six jours et donc que tout cela est un processus », a-t-elle voulu rassurer.