L’année 2024 est importante pour Citroën, qui doit lancer deux modèles « grand public » extrêmement importants pour relancer la dynamique commerciale en berne ces dernières années. La troisième génération de C3 ouvrira le bal dans quelques semaines tandis que son dérivé 7 places, le nouveau C3 Aircross, prendra le relais dans la seconde partie de l’année. Mais de ces deux modèles, c’est bien la petite C3 la plus attendue, tout simplement parce qu’elle est le best-seller de Citroën et cette citadine née au début des années 2000., boxant également dans la catégorie des voitures les plus vendues en France. Heureusement pour lui, le constructeur français a bien réfléchi à cette nouvelle C3. Si l’on n’a pas encore pris le volant, trois éléments permettent déjà de présager du succès sans s’aventurer trop loin.
1.Un look SUV
Soyons clairs, ce premier point fort n’est pas très original. Mais comme il faut être pragmatique, Citroën n’a pas hésité à transformer sa petite citadine au visage potelé en… petit SUV. C’est l’assurance de plaire au plus grand nombre et cela constitue donc le premier point fort de ce troisième C3 du nom. Impossible de faire le lien avec les générations précédentes, même si la taille contenue à 4 m reste un point commun. Mais, 9 cm plus haute (1,47 m), cette nouvelle C3 est nettement plus haute que ses concurrentes Peugeot 208 ou Renault Clio. Sans oublier que pour jouer pleinement la carte du petit SUV, la citadine Chevrons reprend tous les codes de la catégorie, avec une silhouette générale cubique, des passages de roues et bas de caisse en plastique brut ainsi que des boucliers proéminents. A noter également que cette C3 est la première à porter sur la route les nouveaux codes stylistiques de la maison.ce qui lui confère un statut un peu particulier dans la gamme avant que d’autres modèles ne le reprennent.
2. Habitabilité supérieure à la moyenne et sentiment d’accueil
Corollaire immédiat et positif de cette nouvelle silhouette de SUV, la C3 « 3 » devient la citadine la plus accueillante du marché. Aux places avant, l’habitabilité accrue se fait immédiatement sentir. L’accès aux sièges est évidemment plus aisé que sur les autres citadines tandis que la sensation d’espace est renforcée par une garde au toit confortable.. Mais l’écart est encore plus frappant à l’arrière. En plus d’une banquette moelleuse – les sièges du C3 sont recouverts d’un tissu plus épais qui apporte plus de confort – vous pourrez facilement déplier vos jambes et les personnes de grande taille ne se sentiront pas confinées. Installée plus haut que les sièges avant, la banquette permet également à ses occupants de voir loin devant, ce qui est agréable au volant. Attention toutefois à bord des versions électriques où la batterie cachée dans le plancher oblige à replier considérablement les jambes..
De plus, dans cette C3, nous bénéficions d’un tout nouveau tableau de bord, nettement différent de ce que font ses concurrents. Derrière le petit volant, on retrouve un petit combiné d’instruments où s’affichent uniquement les informations essentielles à la conduite.. Sinon il faut passer par un écran multimédia plutôt réactif accessible depuis le poste de conduite. Et Citroën conserve les commandes physiques de la climatisation pour optimiser l’ergonomie. Bref, on se sent vite bien à bord de cette C3, c’est son deuxième point fort.
3.Une gamme de motorisations variée mais suffisante
Dernier point fort de la nouvelle C3 : sa gamme de motorisations. Il n’y en a pas beaucoup mais il y a l’essentiel, avec une essence PureTech de 100 ch, plus tard une version micro-hybride à transmission automatique sur la même base et surtout une version électrique équipée d’une batterie de 44 kWh et d’un moteur de 113 ch pour un prix annoncé. autonomie d’environ 300 km. Au-delà de ces chiffres suffisants pour une citadine, le prix de cette ë-C3 est sans concurrence puisqu’il démarre à 23 300 € avant la prime de l’Etat de 4 000 €. Même si la nouvelle Dacia Spring débute à 18 900 €, sa fabrication chinoise la prive de ce nouveau bonus CO2, qui ramène la C3 à quasiment le même prix qu’une Dacia franchement moins accueillante et dont les performances routières sont médiocres.. Même sans avoir pris le volant de la citadine Chevrons, il y a fort à parier que l’agrément de conduite sera bien au-dessus et justifiera le petit budget supplémentaire. Les clients thermiques seront également surpris par les prix très compétitifs.
Conclusion
Élégante, accueillante et dotée de motorisations au goût du jour, la nouvelle C3 réunit déjà trois ingrédients majeurs de la recette du succès. Reste à confirmer ce bon potentiel sur route avec, à défaut de comportement enjoué, confort et stabilité. Si d’aventure son autonomie électrique en vrai est satisfaisante, la concurrence n’a qu’à se méfier.
