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l’eau potable est bien contaminée mais à faible dose

ÔOn les appelle communément « polluants éternels ». Les PFAS portent bien leur nom et c’est justement ce qui effraie les élus écologistes (ex-EELV). Début mars, ils ont retroussé leurs manches pour prélever eux-mêmes des échantillons afin d’analyser l’eau potable de 26 communes, une campagne lancée en soutien à une proposition de loi déposée par le député Vert de Gironde Nicolas Thierry. A La Rochelle, le 1euh En mars, Jean-Marc Soubeste et Océane Mariel, élus écologistes, ont prélevé des échantillons de l’eau potable qui sort de la fontaine du square Bobinec. Ce mercredi 17 avril, ils ont rendu publics les résultats.

«Nous souhaitons vérifier le niveau de contamination de ce dernier captage à La Rochelle», explique Jean-Marc Soubeste. Les analyses ont été réalisées par le laboratoire Eurofins. Les résultats sont rassurants quant au niveau de contamination. Sur 20 molécules, 18 PFAS sont en dessous du seuil réglementaire. » Une bonne nouvelle qui ne suffit pas à dissiper les craintes. « La présence d’acide undécafluorohexanoïque (PFHxA) est un peu plus importante », s’inquiète l’élu. On y trouve également des traces d’acide perfluorooctanesulfonique (PFOS), une substance interdite par l’Union européenne, mais on ne sait pas exactement à quel niveau. »

De gauche à droite : Océane Mariel, Franck Rinchet-Girollet, Jean-Marc Soubeste et Katia Bourdin ont partagé les résultats de leurs analyses.


De gauche à droite : Océane Mariel, Franck Rinchet-Girollet, Jean-Marc Soubeste et Katia Bourdin ont partagé les résultats de leurs analyses.

SC /Sud Ouest

Quel impact à long terme ?

En résumé, l’eau de La Rochelle ne concentre pas une quantité énorme d’éternels polluants mais elle en possède quand même. Ces composés vivent longtemps et s’accumulent. « Si les résultats ne sont pas alarmants, nos analyses restent modestes », précise Katia Bourdin, conseillère régionale des Écologues de Charente-Maritime. Nous avons analysé 20 molécules sur 4 000. Les PFAS sont également présentes dans l’air, dans le sol et dans le sang des concitoyens. Il y a un manque de transparence. Quand vous ne cherchez pas, vous ne trouverez pas. »

Les élus veulent aller plus loin. Quels impacts ont à long terme ces quantités de polluants éternels, aussi minimes soient-elles ? Quelles conséquences leur présence peut-elle avoir avec d’autres composés chimiques présents dans nos aliments et notre eau du robinet ? «On sait que les personnes exposées aux PFAS subissent une diminution de leurs défenses immunitaires», constate Franck Rinchet-Girollet, président de l’association Santé Avenir Environnement. Quel est l’impact de cet effet cocktail ? Nous avons besoin d’études à long terme. Ce n’est pas aux associations de les financer. » L’Agence Régionale de Santé (ARS) et l’Agence de l’Eau sont les destinataires du message.

« Légiférer! » »

La prochaine bataille se jouera lors des élections européennes du 9 juin. « Il faut légiférer », estime Océane Mariel. C’est un véritable enjeu de campagne. La France ne fait pas partie des pays qui s’orientent vers une interdiction des PFAS. » Le 4 avril, malgré de nombreux compromis comme l’autorisation des PFAS dans la production d’ustensiles de cuisine, le projet de loi de Nicolas Thierry visant à interdire l’utilisation de polluants éternels est adopté en première lecture. Reste à passer par l’étape du Sénat.

Cammile Bussière

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