le travail discret des enquêteurs pour déceler les failles de son parcours carcéral
DÉCRYPTION – Sur décision du garde des Sceaux, des magistrats de l’Inspection générale de la justice entendront ceux qui, dans les rangs de l’administration pénitentiaire et de la justice, ont eu entre les mains son dossier « La Mouche ».
Une évasion et des questions. Près de trois semaines après le braquage sanglant au cours duquel Mohamed Amra s’est évadé – et qui a coûté la vie à deux gardiens de prison – la question couve dans les rangs du ministère de la Justice : là comme ailleurs, on se demande comment l’homme le plus recherché de France a pu passer sous les radars de l’administration pénitentiaire et des magistrats, et potentiellement fomenter l’opération d’un tel commando de gangsters au péage d’Incarville (Eure), le 14 mai. Que savait-on réellement du niveau de dangerosité de Mohamed Amra en prison ? ? Quel niveau d’information circulait sur ses activités criminelles, que ce délinquant devenu maître du crime organisé continuait de mener depuis sa cellule ?
Désormais, la traque se déroule sur le long terme d’une enquête minutieuse aux mains de la police judiciaire. Et, pendant ce temps, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a annoncé avoir ordonné la tenue d’une mission d’inspection…