Pionnier sur le segment des SUV compacts, le Nissan Qashqai a été dépassé sur le marché européen par ses rivaux Hyundai Tucson et Kia Sportage, tandis que le Peugeot 3008 vole la vedette sur le marché français.
Ces trois modèles ne se démarquent pas seulement sur des critères pragmatiques, leur style affirmé leur permet également de souligner leur singularité. Nissan a donc souhaité revoir l’apparence de son Qashqai pour lui redonner son attrait.
Ainsi, alors que deux poids lourds de la catégorie viennent de s’offrir une nouvelle génération, à savoir le Volkswagen Tiguan et le Peugeot 3008, Nissan a décidé de relooker la troisième version de son Qashqai, apparue en 2021. L’essentiel du changement se concentre sur le face avant, qui évolue bien plus que celle du petit frère Juke fraichement restylé. Ici, la calandre en forme de V s’agrandit beaucoup et se décore de motifs virgules.
Les phares en deux parties se fondent dans la calandre. A l’arrière, les feux ne changent pas de forme, mais adoptent un verre transparent. Le reste des évolutions est très subtil. Le Qashqai reçoit de nouvelles finitions N-Design et N-Design+, qui se distinguent par des éléments peints couleur carrosserie, tandis que de nouvelles couleurs sont également proposées (Pearl White, Kuro Black, Cayuga Blue).
L’intérieur change nettement moins que l’extérieur, avec une planche de bord qui reste toujours très classique. Au moins, le Qashqai conserve une ergonomie qui ne déstabilisera pas ses clients, avec de nombreuses commandes physiques pour la ventilation notamment. Certains matériaux évoluent et on note la présence de l’Alcantara sur le tableau de bord, les panneaux de portes et les accoudoirs des versions haut de gamme.
Nissan utilise les services Google
Mais la nouveauté la plus importante n’est visible qu’après la mise du contact. Ainsi, si l’écran central mesure toujours 12,3″ de diagonale, il adopte une nouvelle interface déjà vue sur le restylage du Nissan Rogue, la version américaine du X-Trail. Elle s’appuie sur Android Automotive OS avec une surcouche importante. La présence des services de Google induit celui de Google Assistant, du Play Store, pour accéder à de nombreuses applications, ou encore de Google Maps comme système de navigation natif.
Conformément à la nouvelle réglementation GSR 2, certaines aides à la conduite du Qashqai restylé s’activent automatiquement à chaque démarrage. Pour ceux qui souhaiteraient les désactiver facilement, Nissan propose cependant de retrouver leurs réglages personnalisés via un double appui sur un bouton dédié, comme chez Renault, à la différence que cette commande se situe ici directement sur le volant.
Toujours deux niveaux d’hybridation, mais tous en traction
Sous le capot, on retrouve toujours un moteur essence hybride doux 12 V en entrée de gamme. Il s’agit du quatre cylindres turbo connu sous le nom de 1.3 TCe chez Renault. Il développe ici 140 ch en version boîte manuelle à six rapports, ou 158 ch en version automatique avec la transmission à variation continue Xtronic. La version à quatre roues motrices disparaît néanmoins du catalogue français, ne laissant place qu’aux versions à traction.
Mais la version la plus populaire du Qashqai est désormais sa version hybride e-POWER de 190 ch. Il fonctionne en mode hybride série uniquement, ce qui signifie que son trois cylindres 1,5 turbo n’entraîne jamais directement les roues. Cependant, il sert à recharger la batterie de 1,8 kWh et à alimenter le moteur électrique de 140 kW (190 ch), qui entraîne l’essieu avant. Si Nissan aime comparer sa technologie à la conduite d’un véhicule électrique, n’oubliez pas que l’essence est ici la seule énergie d’entrée.
Le Nissan Qashqai restylé sera lancé cet été. Ses prix n’ont pas encore été communiqués.
