Le second tour opposera le réformateur Masoud Pezeshkian à l’ultraconservateur Saïd Jalili
Sur 14 élections présidentielles organisées depuis la Révolution islamique de 1979, une seule a jusqu’à présent été décidée au second tour, en 2005.
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« Aucun des candidats n’a pu obtenir la majorité absolue des voix » au premier tour de l’élection présidentielle en Iran, a déclaré samedi 29 juin à la presse le porte-parole du service des élections au ministère de l’Intérieur, Mohsen Eslami.Au lendemain de l’élection présidentielle, les candidats réformiste Masoud Pezeshkian et ultraconservateur Saïd Jalili sont qualifiés pour le second tour, qui aura lieu le 5 juillet.
Sur les 14 élections présidentielles organisées depuis la Révolution islamique de 1979, une seule a jusqu’à présent été décidée au second tour, en 2005.
Quel que soit le résultat, les élections devraient avoir des répercussions limitées. En effet, en Iran, le président dispose de pouvoirs restreints : il est chargé d’appliquer, à la tête du gouvernement, les grandes orientations politiques fixées par le guide suprême, qui est le chef de l’État.
Cette élection a été organisée à la hâte après la mort du président conservateur Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère le 19 mai. Elle est suivie de près à l’étranger alors que l’Iran, poids lourd du Moyen-Orient, est au cœur de plusieurs crises géopolitiques, de la guerre à Gaza. au dossier nucléaire, sur lequel il s’oppose aux pays occidentaux.
Samedi matin, les autorités n’avaient pas encore publié de chiffres sur la participation. La plus haute autorité de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, avait appelé vendredi les électeurs à « prenez le vote au sérieux et participez-y. » Mais dans ce pays de 85 millions d’habitants, dont 60 % ont moins de 30 ans, de nombreux jeunes sont désillusionnés : la répression contre le port obligatoire du voile, la censure quotidienne et le manque de perspectives professionnelles ont brisé les illusions de beaucoup d’entre eux.
Ainsi, de nombreux opposants, notamment issus de la diaspora, ont appelé au boycott du vote.