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Le Rwanda affirme que l’accord sur les migrants abandonné par le nouveau gouvernement britannique ne prévoit pas le remboursement des fonds déjà reçus

Le projet controversé visait à expulser les demandeurs d’asile et les migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni vers ce pays d’Afrique de l’Est.

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Le président rwandais Paul Kagame à Kigali le 4 juillet 2024. (PRESIDENCE DU RWANDA / ANADOLU / AFP)

Le Rwanda a averti mardi 9 juillet que l’accord controversé sur les migrants conclu avec le Royaume-Uni, mais abandonné par le nouveau gouvernement britannique, ne prévoyait pas la restitution des fonds déjà versés par Londres. « L’accord que nous avons signé ne stipulait pas que nous devions rendre l’argent »Le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, Alain Mukuralinda, l’a déclaré à la télévision d’État.

Samedi, deux jours après la victoire écrasante du Parti travailliste aux élections générales, le nouveau Premier ministre britannique, Keir Starmer, a annoncé l’abandon d’un projet d’expulsion vers le pays d’Afrique de l’Est des demandeurs d’asile et des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni. Le chef du parti travailliste a déclaré que le plan, élaboré par le précédent gouvernement conservateur, était « Mort et enterré ».

Londres a déjà versé 240 millions de livres (280 millions d’euros) à Kigali dans le cadre de cet accord, annoncé en avril 2022 par l’ancien Premier ministre Boris Johnson. La Cour suprême britannique a jugé en novembre dernier que ce texte, qui a fait l’objet d’une série de recours judiciaires, était illégal au regard du droit international. Mais en avril, le Parlement britannique l’a approuvé au terme d’une bataille de longue haleine entre la chambre haute, réticente à accepter le texte controversé, et la chambre basse.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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