Le rire de Kamala Harris
« Laffin’Kamala », Kamala-qui-rit. On avait « Sleepy-Joe », Joe l’Endormi, voilà qu’on a un autre surnom inventé par Trump pour la nouvelle candidate démocrate tout près d’être couronnée par ses pairs à la Convention qui démarre lundi. Dans les publicités anti-Harris, la Californienne s’expose à plein régime, dans les interviews, quand elle est gênée, à tout va. Un spectacle fascinant, à la limite du malaise. Mais de quoi rit-elle, s’interrogent les rameurs de l’équipe Trump, qui, eux, ont l’air triste en regardant les sondages.
Il faut dire que dans leur Amérique fantasmée, tout est laid. Le pouvoir d’achat s’est effondré. Le Venezuela a vidé ses prisons juste à la frontière sud des États-Unis. Des gens sont assassinés à chaque coin de rue, probablement parce que les bons citoyens ne sont pas suffisamment armés. Et puis on ne sait même plus à qui on a affaire, avec tous ces hommes en jupe, ces personnes intersexuées, ces sportifs louches – et voilà maintenant une femme noire-pas-vraiment-noire-plus-qu’indienne qui veut devenir présidente !