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Le record de médailles, oui, mais ce sont aussi les Jeux de la Climatisation pour les Français

Sur la place de la Concorde,

« Bonjour, je m’appelle Timothée, et j’ai moi aussi vécu un épisode traumatisant. » « Bonjour Timothée, bienvenue au club, je te présente Auriane, Samir, Titouan, et d’autres nous rejoindront bientôt, c’est sûr. » Voilà, le club des Anonymes Attristés des Jeux Olympiques vient d’être créé. Tous ses membres ont la particularité d’avoir vécu un épisode traumatisant lors de leur compétition : une défaite sur le fil, qui les empêche de rêver plus grand.

Car on peut parler du record de médailles atteint par la délégation française, quel serait le tableau de ces belles babioles si tout ce beau monde n’avait pas vécu le traumatisme ultime pour un athlète lors d’une grande compétition : pendant une seconde, un toucher, un dixième, un exploit incroyable…

3 joueurs de basket battus au poteau

Quand on a vu Worthy de Jong faire ses petits pas de danse, quelques minutes après avoir donné le titre olympique aux Pays-Bas lundi soir, il y avait un mélange de rage et de reconnaissance : oui, cet homme sait tout faire bien. Comme ce tir sorti de nulle part pendant la prolongation de la finale olympique contre la France. Bien que très bien marqué par Timothée Vergiat, le Néerlandais, numéro 3 mondial, a réussi un tir sensationnel.

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« Il met vraiment un tir depuis l’espace et que dire à part bravo à lui », a réagi Lucas Dussoulier après la finale. « On ne peut pas avoir de regrets sur ce tir, Tim (Vergiat) a fait la défense parfaite, il était dans ses pattes et il a mis. On est déçu, on est triste, mais ce tir assez fou nous permet de relativiser car on a fait le match qu’il fallait face à l’une des meilleures équipes du monde. » Malgré cet or arraché des doigts à De Jong, Dussoulier, Vergiat, Séguela et Rimbaut ramènent la première médaille de l’histoire du 3×3.

Un dixième de trop pour Aït-Saïd

Contrairement aux basketteurs, fiers de leur performance, ayant notamment éliminé les champions olympiques et les champions du monde, Samir Aït-Saïd n’a pas trouvé beaucoup de raisons d’être satisfait après sa quatrième place aux anneaux. Le même résultat que trois ans auparavant, à Tokyo. D’autant que le gymnaste était vraiment tout proche du podium.

Le porte-drapeau des Jeux au Japon avait livré une belle prestation, à l’issue de laquelle il avait explosé de joie. Mais l’annonce de son score l’a plongé dans une grande tristesse : 15 000 points, soit un dixième de la médaille de bronze. « J’ai fait une mauvaise performance », a-t-il déploré. « Je suis dégoûté, triste, déçu et je m’en veux. J’ai échoué, clairement. Je n’ai aucune excuse. »

Titouan Castryck, deux dixièmes de regret

Une petite erreur et l’or s’envole. Sur le bassin de Vaires-sur-Marne vendredi, Titouan Castryck avait l’or dans sa pagaie de kayak slalom. Mais une petite erreur à mi-course lui a été fatale. Alors qu’il dominait nettement la finale, le jeune Breton a perdu, selon l’ancien champion du monde, « quatre secondes » dans cette manœuvre. A l’arrivée, il était deuxième, à seulement deux dixièmes du champion olympique Di Gregorio.

« Je suis quand même un peu déçu de ce résultat, deux dixièmes, ce n’était pas loin », a commenté Castryck, un peu plus ému au moment de récupérer sa médaille. « Sur le podium, ce qui a vraiment ouvert la plaie (de la déception d’avoir raté l’or de peu), c’est l’hymne italien qui a été super long et qui n’a pas cessé. » Et sa disqualification en kayak-crosse lundi n’a sans doute pas arrangé les choses.

Auriane Mallo-Breton, presque touchée

Elle est sûrement la révélation de ces JO pour l’escrime française. L’escrimeuse est repartie de Paris avec deux médailles d’argent. L’or est arrivée si près, à chaque fois par une touche. « On va fêter ça mais c’est vraiment embêtant », soupire la jeune maman. « Deux fois, c’est compliqué mais c’est surtout parce que je voulais mettre la dernière pour les filles. Elle me touche la main, je ne sais même pas comment elle fait. Elle balance sa lame. »

Même si ce n’était pas pour les médailles, d’autres Français se sont aussi fait battre d’une touche lors de leurs assauts, à l’image de Maxime Pauty ou Enzo Lefort lors des quarts de finale… Cruel pour les deux escrimeurs qui auraient pu briguer la médaille individuellement. Ils se sont rattrapés avec le bronze obtenu par équipes.

Trois de ces quatre « déceptions » ont un point commun : elles ont été couvertes par le même journaliste, celui qui écrit aujourd’hui ces dernières lignes. Nous promettons de nous éloigner de la délégation française, tant le bilan positif est proche.

Cammile Bussière

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