Le quotidien « Ouest-France » devient le premier journal français à quitter le réseau social
Le journal suit ainsi l’exemple de plusieurs autres médias européens, qui ont claqué la porte de l’ancien Twitter depuis qu’il est devenu la propriété du milliardaire américain Elon Musk.
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« Aujourd’hui, X tourne le dos aux médias et n’offre pas les conditions nécessaires à l’exercice apaisé du journalisme. » Le quotidien régional Ouest de la France est devenu, mardi 19 novembre, le premier titre en France à cesser de paraître sur le réseau social X, propriété du milliardaire américain Elon Musk, suivant ainsi l’exemple de plusieurs autres médias européens. Le journal, dont le tirage dépasse 595 000 exemplaires par jour, « arrêter de diffuser » son contenu sur « décision finale » Et « assez unanime en interne« , François-Xavier Lefranc, président du conseil d’administration deOuest de la France.
Ceci est notre dernier tweet, pour l’instant.
Conformément à nos valeurs, nous avons décidé de suspendre les publications sur l’ensemble de nos comptes X.
Nos explications 🔽🔽🔽
https://t.co/z0PJiM5NHg– Ouest-France (@OuestFrance) 19 novembre 2024
Depuis son rachat en 2022 par Elon Musk, X (anciennement Twitter) est accusé par de nombreux médias et utilisateurs de diffuser de fausses informations et de ne pas allouer suffisamment de ressources pour modérer les échanges sur la plateforme. Fervent partisan de Donald Trump, l’homme le plus riche du monde a été nommé à la tête d’un ministère de l’Efficacité du gouvernement par le nouveau président élu des États-Unis et défend une vision radicale de la liberté d’expression, rejetant toute forme de censure.
« Nous ne sommes pas contre les réseaux sociaux (…) nous demandons simplement l’application de la loi X »souligne François-Xavier Lefran. « À moins que cela devienne un espace réglementé et respectueux des personnes »Ouest de la France « je ne reviendrai pas » sur X, « on ne fait pas ça pour changer d’avis en deux semaines », il a prévenu. Et d’ajouter : « On ne peut plus accepter qu’un espace conversationnel comme celui-ci démolit à ce point les gens, que les gens soient insultés, harcelés, menacés de mort (…) par des comptes anonymes dont on ne peut pas lever l’anonymat. »