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Le PSG jugé mercredi par la commission de discipline de la LFP (Ligue 1)

Peut-on parler d’amélioration ? La 9e journée de L1 disputée ce week-end n’a pas été ponctuée par la même récurrence de chants homophobes que la précédente, notamment lors de PSG-Strasbourg (4-2) où, pendant de longues minutes, le Collectif Ultras Paris (CUP), prenant avec lui faisant partie du Parc des Princes, avait copieusement insulté son rival marseillais huit jours avant la Classique.

Mais il y a eu quelques dérapages verbaux ce week-end au Vélodrome, lors de la rencontre entre l’OM et le PSG (0-3) et à Angers pour la réception de Saint-Étienne (4-2). Le travail de sensibilisation mené par les clubs avant cette journée et les menaces proférées contre les supporters qui tenaient des propos discriminatoires semblent avoir eu un certain effet sur les attitudes dans les stades.

Stop Homophobie, en partenariat avec le Collectif Rouge Direct, a néanmoins déposé une nouvelle plainte devant le procureur de la République et l’Arcom (autorité de régulation de l’audiovisuel) contre DAZN, le diffuseur de la L1, et la LFP, son organisatrice, pour des chants homophobes lors de ces deux meetings. .

Une plainte qui fait suite à celle de la semaine dernière après PSG-Strasbourg. « C’est bien beau tout cela, mais c’est plutôt contre les dirigeants des associations de supporters dont sont issus ces chants qu’il faut porter plainte, surtout au moment où les associations de supporters réclament l’individualisation des sanctions »» préconise une source impliquée dans ce dossier sensible.

OM-PSG et Angers-ASSE étudiés le 6 novembre

Les incidents du Parc avaient suscité leur lot de réactions, notamment de la part des politiques, conduisant à une réunion d’urgence au ministère de l’Intérieur aux côtés de Bruno Retailleau, de son homologue des Sports Gil Avérous et des dirigeants du football français.

A cette occasion, il a été rappelé qu’en cas de chants homophobes, une réunion pouvait être arrêtée. Cette possibilité apparaît dans une circulaire de la Fifa, la Fédération internationale, datant de 2019-2020, qui stipule qu’en cas de discrimination (racisme, homophobie), un match peut être arrêté une première fois et définitivement en cas de récidive.

Même si ce n’est pas la solution idéale, l’arrêt temporaire d’une réunion, même de quelques secondes, ferait office d’avertissement gratuit qui pourrait stopper les dérapages verbaux, une solution évoquée par Retailleau. Le comportement de ce week-end n’a entraîné aucune interruption.

En attendant de voir ce qu’aboutiront les deux plaintes, la commission de discipline de la Ligue se prononcera demain sur PSG-Strasbourg. Le champion de France risque une amende et/ou la fermeture du Virage Auteuil dans son ensemble comme la saison dernière pour des faits similaires contre l’OM ou l’espace de certains groupes de CUP.

La commission a également prévu d’examiner les dossiers OM-PSG à partir de dimanche même si aucun chant homophobe n’a été enregistré dans le rapport des délégués qui ont en revanche relevé « toutes les expressions orales » entendu.

Elle devra se baser sur les images de l’émission DAZN pour se forger son opinion et décider s’il s’agit d’insultes à caractère discriminatoire ou non. Elle se penchera également sur le cas Angers-ASSE. Toutes les instances du football sont impliquées dans ce phénomène très sensible. Le Conseil national d’éthique envisage de s’en saisir ces dernières heures.

Jeoffro René

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