Le procureur antiterroriste déplore la multiplication des « procédures ouvertes dans le cadre de contentieux djihadistes »
Selon Olivier Christen, invité mardi sur France Inter, le Pnat « sent un climat de tension monter » « depuis fin 2023 ».
Publié
Temps de lecture : 1 min
« Nous avons ouvert trois fois plus de procédures relatives au contentieux djihadiste au premier semestre 2024 qu’au premier semestre 2023 »a annoncé mardi 16 juillet sur France Inter Olivier Christen, procureur antiterroriste. Le procureur explique que le Pnat a « sentiment d’élévation » un climat de tension « depuis fin 2023, ce qui conduit aujourd’hui à un contexte général de menaces terroristes importantes ».
Selon Olivier Christen, « cette résurgence de la menace djihadiste » peut être lié « à la reconfiguration de certaines grandes organisations terroristes, notamment l’Etat islamique qui s’est délocalisé »mais aussi au fait que « Les terroristes sont très sensibles à la situation géopolitique internationale. »
À l’approche des Jeux de Paris 2024, le procureur antiterroriste reconnaît que « les événements majeurs qui se déroulent en Occident » sont ciblés par la propagande terroriste « et cela pour n’importe quel segment idéologique ». Mais Olivier Christen soutient que « Les Jeux Olympiques (de Paris) ne font pas l’objet d’un ciblage spécifique. » « Dans les procédures que nous avons ouvertes, il y a eu deux situations où des individus visaient spécifiquement cette période, une à Saint-Étienne et une autre à Paris »il ajoute.
Samedi dernier, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé que près de 30 500 personnes avaient été exclues des Jeux de Paris car susceptibles de représenter une menace pour la sécurité de l’événement. Le procureur antiterroriste a précisé mardi qu’il s’agissait bien « obstacles administratifs » mais qu’elles ne conduisent pas systématiquement à « obstruction judiciaire ».
« Il y a des perquisitions domiciliaires et des ordonnances d’interdiction émises contre des personnes identifiées comme potentiellement dangereuses, et on passe à l’obstruction judiciaire lorsque les services de renseignement identifient des personnes ou des groupes qui peuvent représenter une menace très directe de nature terroriste. »il explique.