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Le plus gros aspirateur du monde vient d’être allumé en Islande et il est avide de CO2

« En avez-vous assez de ce dioxyde de carbone ? Nous allons nous en débarrasser. Mais pas question de « nettoyer avec Kärcher » notre atmosphère, un bon aspirateur devrait suffire. Et pour cela, nous dit un article de Futurism, nous avons construit le plus grand aspirateur à charbon au monde.

Il s’appelle « Mammoth », il se trouve en Islande et, depuis quelques jours, il aspire l’air ambiant pour en extraire le dioxyde de carbone grâce à un système de filtration. Ce CO2 est ensuite injecté dans le basalte où il ne gênera personne. Eh bien, nous l’espérons.

Pour que cette approche soit efficace, il fallait trouver une source d’énergie propre (si l’appareil fonctionnait au charbon, cela n’aurait pas eu beaucoup de sens). C’est donc la géothermie qui fait tourner ces turbines en Islande, mais chaque lieu candidat à l’aspiration carbone pourra choisir son propre combustible.

Cette installation doit être capable d’extraire 36 000 tonnes de dioxyde de carbone par an, ce qui équivaut au retrait de la circulation de 7 800 voitures à moteur thermique pendant un an. Supprimer chaque tonne de CO2 coûte environ 1.000 dollars (environ 927 euros), selon les informations de la chaîne américaine CNN. Il faudrait diviser ce coût par dix pour que le système soit réellement viable. Les économies d’échelle devraient permettre cet équilibre d’ici 2050.

« C’est bon, quelqu’un va passer l’aspirateur… »

Si cet aspirateur géant se trouve en Islande, c’est la société suisse Climeworks qui est à l’origine du projet et qui tente de voir toujours plus grand. L’entreprise est née en 2009 de la volonté de deux ingénieurs d’agir concrètement contre le réchauffement climatique. Il y a trois ans, Climeworks faisait sortir de terre Orca, une structure de la taille d’un hangar, dix fois plus petite que le tout jeune Mammoth, mais déjà capable d’extraire le CO2 de l’air pour l’enfouir sous terre.

Les fondateurs de Climeworks présentent leur bébé comme un outil de traitement des émissions de dioxyde de carbone « incompressibles », celles qui subsisteront lorsque nous aurons drastiquement réduit les émissions, qu’ils estiment entre 6 et 10 milliards de tonnes par an. En aucun cas le Mammoth et ses successeurs ne sont conçus pour nous permettre de continuer à émettre des gaz à effet de serre en disant : « C’est bon, quelqu’un va aspirer… »

Le dioxyde de carbone est de loin le principal contributeur au réchauffement climatique et le CO2 lié à l’énergie a atteint 36,3 milliards de tonnes en 2021. Les puits de carbone absorbent environ la moitié de ces émissions anthropiques, mais le reste s’accumule dans l’atmosphère. Les calculs ne sont pas du côté de Climeworks et cela ne devrait pas changer tout de suite si nous ne réduisons pas nos émissions.

Si les Suisses réussissent leur pari et qu’il réussit, si ce coup de pouce nous sort de l’emballement climatique lié à l’accumulation de gaz à effet de serre, il faudra se demander ce que l’on va pouvoir y faire. tout ce basalte. Encore un problème à laisser à nos enfants (ce système est pratique).

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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