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La justice autorise l’introduction controversée de grands tétras capturés en Norvège dans le massif des Vosges

Un grand tétras en pleine parade nuptiale dans les Vosges, en juillet 2008.

Il fallait trouver en catastrophe un endroit pour les loger. Quatre grands tétras (trois poules et un coq) ont finalement passé la nuit du jeudi 25 avril au vendredi 26 avril dans un tunnel en forêt, fermé par une clôture électrique et sous la garde d’une équipe du parc naturel régional (PNR) de la Ballons des Vosges, en attendant que la justice française décide de leur sort. A l’origine, ces quatre gallinacés devaient être relâchés jeudi après-midi juste après leur arrivée de Norvège, où ils ont été capturés en début de semaine.

L’opération, suspendue à la dernière minute, devait finalement avoir lieu vendredi 26 avril, après que le tribunal administratif de Nancy a rejeté le recours en référé déposé par cinq associations vosgiennes, qui contestent le projet de « renforcement » du grand tétras porté par le parc. . Après des dizaines d’heures de transport par la route, ces oiseaux grands et lourds, également appelés coqs tétras, ont dû prendre leur envol depuis la réserve naturelle nationale du massif du Grand Ventron. D’autres devraient les rejoindre prochainement, avec au moins sept oiseaux ayant déjà été capturés.

Dans son ordonnance, le juge n’a pas retenu le caractère urgent de l’appel et a estimé que la libération n’était pas « non susceptible de causer un préjudice suffisamment grave à la protection des oiseaux », soulignant que « le taux de mortalité lors de telles opérations est faible ». Il a également jugé que l’introduction de ces grands tétras répondait à « une raison d’intérêt général » préservation de la biodiversité.

Débat très animé

Cette décision de justice ne devrait cependant pas mettre fin au très vif débat sur ce projet controversé et sur les questions soulevées par ce recours, qui doit encore être jugé au fond. Ces gallinacées boréales, prises à plus de 2 000 km au nord, survivront-elles dans le massif vosgien ? Et surtout, leur introduction peut-elle contribuer à maintenir une population viable du plus grand oiseau forestier de France dans la région, et à éviter son extinction locale ?

C’est en tout cas ce que défendent le parc et les services de l’État. Lancé il y a deux ans, ce projet implique, selon ses promoteurs, la capture de 40 oiseaux par an pendant cinq ans, pour un budget de 200 000 euros. Les oiseaux capturés en Norvège, où vivent 200 000 grands tétras, seront déduits du quota de chasse du pays. Un document des autorités norvégiennes, consulté par les associations et par Le mondeévoque cependant le chiffre de 50 oiseaux en cinq ans, soit seulement 10 par an.

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Cammile Bussière

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