Le plan de relance de David Layani connaît déjà des difficultés
Selon les informations de BFM Business, le fondateur de Onepoint peine à finaliser son accord avec les créanciers. Une réunion a lieu ce soir pour éviter un dérapage dans la restructuration.
Après deux semaines de calme, le dossier Atos recommence à bouger. Selon plusieurs sources proches du dossier, « les négociations vont très mal entre David Layani et les créanciers ». Le fondateur de Onepoint, ainsi que ses partenaires Walter Butler et Econocom, doivent signer cette semaine un accord de principe sur la restructuration financière d’Atos.
Le groupe de services informatiques les a néanmoins choisis comme repreneur. Mais les discussions finales ont dégénéré le week-end dernier. « David Layani a tenté d’obtenir des concessions de la part des créanciers qui ont refusé de faire un effort », explique une source.
« Les négociations ont échoué, assure un autre protagoniste. L’administrateur judiciaire et Atos recherchent une solution auprès des créanciers.
Hélène Bourbouloux et le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) sont une nouvelle fois mobilisés sur la question. Ils ont demandé qu’une réunion ait lieu ce mardi soir afin que les repreneurs puissent détailler leur projet.
Coup de chaleur ou rupture ?
« Les discussions se poursuivent jusqu’au bout », tempère un proche du dossier qui rappelle que la restructuration doit être achevée fin juillet. Coup de chaleur ou rupture ? La tension est très forte, palpable de toutes parts.
« David Layani et le consortium ont trouvé un trou de trésorerie de 500 millions d’euros, assure un de ses proches. Alors visiblement, ça va mal ! »
Ces dernières semaines, les candidats au rachat David Layani et Daniel Kretinsky s’inquiétaient d’une dégradation des comptes d’Atos. Le fondateur de Onepoint a gagné grâce à un accord financier fragile.
Il prévoit d’investir 175 millions d’euros pour prendre 21% du capital du groupe de services informatiques. Certains s’interrogent sur sa capacité à injecter ses fonds alors qu’il emprunte une partie au fonds Carlyle.
En contrepartie, il a accepté d’effacer seulement 2,9 milliards d’euros de dette sur un total de 5 milliards d’euros pour l’ensemble du groupe Atos. En face, son rival Daniel Kretinsky a proposé d’annuler 3,7 milliards d’euros de dette. Le milliardaire tchèque, éconduit, reste silencieux.