Le pétrole chute, en symbiose avec les marchés
Les cours du pétrole, dans le vert une partie de la séance, ont fini par vaciller dans le sillage d’autres actifs vendredi, réagissant à une dégradation de l’emploi américain en juillet. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a reculé de 3,40% à 76,81 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a perdu 3,65% à 73,52 dollars.
Cette baisse fait suite à celle des marchés boursiers, qui a suivi l’annonce par le ministère américain du Travail d’une hausse plus forte que prévu du taux de chômage le mois dernier. A 4,3% contre 4,1%, il s’agit du niveau le plus élevé depuis trois ans. En outre, les créations d’emplois ont fortement chuté à 114.000, contre 179.000 en juin (très révisé) et 185.000 prévues. « En temps de crise, le pétrole chute au rythme de la bourse »a commenté Matt Smith de Kpler.
« De plus, le rapport sur l’emploi signale que l’économie ralentit, ce qui est négatif pour la demande de pétrole. »La prime de risque géopolitique au Moyen-Orient s’essouffle également, selon Phil Flynn de Price Futures Group, après une rencontre entre le président Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi soir. Joe Biden a « a souligné l’importance des efforts en cours pour apaiser les tensions dans la région »selon un communiqué de la Maison Blanche.
« Jusqu’à présent, l’offre de pétrole (de la région) n’a pas changé et, dans ce contexte, les marchés ont supprimé une partie de la prime de risque »expliquent également les analystes d’Energi Danmark.