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le ministre iranien des Affaires étrangères compare l’attaque de drone à des « jouets pour enfants »

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, minimise la réponse attribuée à Israël (Photo d'illustration prise le 18 avril 2024 au siège de l'ONU)
ANGELA WEISS / AFP Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, minimise la réponse attribuée à Israël (Photo d’illustration prise le 18 avril 2024 au siège de l’ONU)

ANGELA WEISS / AFP

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, minimise la réponse attribuée à Israël (Photo d’illustration prise le 18 avril 2024 au siège de l’ONU)

INTERNATIONAL – La première vraie réaction de Téhéran a de quoi faire sourciller. Alors que l’Iran a été victime vendredi matin d’une attaque sur son sol, attribuée à Israël, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a donné une réponse particulièrement surprenante, qui tend surtout à minimiser ces frappes à proximité d’une base militaire en la région d’Ispahan.

Décrit par l’Iran comme une attaque  » plusieurs «  petits drones qui ont été « tué avec succès » parler « système de défense aérienne » du pays, cette réponse israélienne à l’attaque du 13 avril sur le sol israélien n’est cependant pas considérée comme une attaque de la part du chef de la diplomatie iranienne. C’est en tout cas ce qu’il laisse entendre dans une interview accordée à la chaîne américaine NBC ce vendredi 19 avril.

« Ce qui s’est passé hier soir n’était pas une attaque »a déclaré Hossein Amir-Abdollahian. « Il s’agissait de deux ou trois drones quadricoptères, comme les jouets avec lesquels jouent les enfants en Iran »» a ironisé le chef de la diplomatie iranienne en forme de défi adressé à l’État hébreu.

Mais le ministre assure qu’à ce stade, et en l’absence de « nouvelle aventure (offensive militaire) au nom du régime israélien contre les intérêts de l’Iran »Téhéran ne répondra pas à cette attaque israélienne.

De plus, le Washington Post fait valoir, citant un responsable israélien qui a requis l’anonymat, que l’attaque de vendredi matin visait à montrer à l’Iran qu’Israël avait la capacité de frapper à l’intérieur de son territoire. Pour l’heure, seuls les États-Unis ont confirmé que les frappes avaient été menées par Israël, l’armée israélienne ne faisant toujours aucun commentaire sur ces événements en Iran.

Désescalade

Vendredi, de nombreux pays ont immédiatement appelé à une désescalade du conflit entre Téhéran et Tel-Aviv. D’autant plus après l’attaque sans précédent du 13 avril, où quelque 350 drones et missiles iraniens ont été tirés en direction d’Israël. Mais presque tous avaient été interceptés par l’armée israélienne et ses alliés.

L’Iran a décrit cette attaque comme une forme de représailles à l’attaque qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril. Une frappe meurtrière qui a coûté la vie à sept soldats iraniens, dont deux officiers de haut rang. Mais l’origine de cette frappe n’a jamais été confirmée ni démentie par l’État hébreu.

C’est donc dans ce contexte explosif que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a souligné vendredi que « l’objectif » de son pays et des autres membres du G7, réunis à Capri, en Italie, a été « désescalade ». Un sentiment proche de celui du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui a fait part à Israël de la volonté de l’Iran d’éviter une escalade.

Mais pour le politologue iranien Hamid Gholamzadeh, cité par l’AFP, « L’incident d’Ispahan est un acte de sabotage très insignifiant ». Selon lui, « Israël… a besoin d’une autre escalade et d’une autre guerre pour détourner le monde de la bande de Gaza et impliquer les États-Unis et d’autres dans une guerre pour la défendre »a-t-il estimé.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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