le ministre de la Justice discute d’une éventuelle implication de la Russie dans les récents incendies – Euractiv FR
Le ministre polonais de la Justice, Adam Bodnar, a déclaré que la Russie pourrait être impliquée dans la récente série d’incendies majeurs en Pologne, dont celui dans l’un des plus grands magasins de Varsovie.
La Pologne a été frappée ces derniers jours par une vague d’incendies, dont le plus important a éclaté dimanche soir dans l’immense centre commercial Marywilska 44, dans le quartier Białołęka de Varsovie, le détruisant presque entièrement. Alors que d’autres incendies avaient été signalés plus tôt, un autre incendie a brûlé le toit d’une école à Grodzisk Mazowiecki lors des examens finaux lundi, obligeant à l’évacuation d’une soixantaine de personnes.
Dans une interview accordée à la chaîne privée Actualités PolsatLe ministre de la Justice Adam Bodnar (Coalition civique, PPE) a évoqué les rapports de certaines agences d’enquête selon lesquels la Russie pourrait lancer des attaques contre les infrastructures européennes.
« La guerre est dans notre quartier et une guerre hybride est en cours. Même les pires scénarios ne peuvent être exclus. »dit M. Bodnar.
Il a cité l’arrestation récente d’un homme soupçonné d’espionnage à l’aéroport de Rzeszów ou d’une personne préparant une attaque contre une usine près de Wroclaw. « Il existe de nombreux cas de ce type »dit le ministre.
Cependant, M. Bodnar n’a pas voulu confirmer qu’il s’agissait d’incendies criminels. « Il serait imprudent de ma part d’en parler en toute confiance »il a souligné.
« Chaque grand incendie, chaque catastrophe peut être un élément d’activités de sabotage dirigées depuis l’Est » » a posté Witold Zembaczynski, député de la Coalition civique et membre de la commission parlementaire de la défense nationale, sur le site X.
Lors d’une conférence de presse lundi à laquelle participait le maire de Varsovie, Rafał Trzaskowski, les autorités polonaises ont annoncé qu’une enquête avait été ouverte sur les incendies. Ils ont toutefois précisé qu’il n’était pas nécessaire de regrouper les dossiers, car « chaque feu est différent ».