Nouvelles sportives

Le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police promettent des mesures de sécurité massives

Tony Estanguet, avec l'ancienne escrimeuse en fauteuil roulant française Emmanuelle Assmann, qui porte le flambeau des Jeux paralympiques de Paris 2024, à l'entrée du tunnel sous la Manche à Coquelles (Pas-de-Calais), le 25 août 2024.

« Nous menons 4-0 à la mi-temps, mais il reste encore une deuxième mi-temps à jouer, donc nous resterons concentrés jusqu’au coup de sifflet final. » Pour résumer son état d’esprit à l’approche des Jeux paralympiques, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a utilisé une métaphore footballistique lors de sa conférence de presse, vendredi 23 août. Trois jours plus tôt, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, avait employé la même formule.

Pour ce deuxième chapitre qui s’ouvre le mercredi 28 août, « C’est en tous points le même système que pour les Jeux Olympiques (JO)avec un peu moins de personnel impliqué », Laurent Nuñez a résumé. Les Jeux paralympiques durent moins longtemps que les Jeux olympiques, douze jours contre dix-sept, accueillent moins de spectateurs – 4 millions de personnes attendues contre 12 millions –, et se tiennent sur dix-neuf sites – contre quarante et un – situés uniquement en Ile-de-France et à Châteauroux. Au quotidien, 25 000 policiers et gendarmes seront mobilisés en moyenne, contre 45 000 pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. D’habitude, pendant la période estivale, seuls 60 % des effectifs de police sont présents, le reste étant en vacances. Il a donc fallu restreindre la prise de jours de vacances, pour atteindre 100 % de présence lors des Jeux olympiques, et 80 % pour les Jeux paralympiques.

Aux forces de sécurité intérieure, il faudra ajouter 8 000 militaires de l’opération Sentinelle et 10 000 agents de sécurité privée. Les unités d’intervention – le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) et le RAID – doivent également renouveler le dispositif déjà déployé lors des JO, en mobilisant 300 agents.

Douze relais de la flamme

Certains personnels sont en effet déjà mobilisés depuis le 25 août, avec l’arrivée de la flamme paralympique en France. Contrairement aux Jeux olympiques, ce n’est pas un mais douze relais en parallèle qui la transportent à travers une cinquantaine de villes du pays, en régions les 25 et 26 août, et en Ile-de-France les 27 et 28. Au départ de Calais (Pas-de-Calais), le relais principal bénéficiera d’une sécurité renforcée, et sera encadré par des policiers et des gendarmes à pied. La bulle de protection ainsi constituée sera renforcée par un dispositif anti-drone, des motards, une unité de force mobile et des gendarmes du GIGN.

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A Paris, le pic de sécurité sera atteint le 28 août au soir avec la cérémonie d’ouverture. Comme pour les Jeux olympiques, cette séquence ne se déroulera pas dans un stade, mais en ville. Les 4.400 athlètes attendus défileront sur la partie basse des Champs-Elysées, avant de rejoindre la place de la Concorde. Pour accueillir le public, en plus des tribunes déjà installées sur la place pour les JO, quatre autres seront ajoutées sur l’avenue : jusqu’à 50.000 spectateurs sont attendus. Quinze mille policiers et gendarmes seront mobilisés, notamment pour faire respecter les différents périmètres de circulation restreinte, qui entreront en vigueur le matin même.

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Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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