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le meurtrier sera libéré après six ans de prison, la famille s’inquiète

L’auteur du meurtre de la petite Léa, âgée de 2 ans et demi au moment de son décès en 2018, a été condamné en appel à huit ans de prison. La famille craint des représailles et une récidive de la part du meurtrier.

« Nous sommes dégoûtés, dévastés. » La voix remplie d’inquiétude et de tristesse, le grand-père de la petite Léa, tuée le 21 mai 2018 à Mairieux (Nord), a révélé à nos confrères de Canal FM la libération conditionnelle de l’assassin de sa petite-fille après un peu plus de six ans derrière les barreaux. Selon Voix du Nord, le jeune homme, aujourd’hui âgé de 20 ans, a été libéré cette semaine.

« Nous ne comprenons pas la décision du juge qui a prononcé la peine car il s’agit d’une personne susceptible d’être récidiviste, ce qui a été évoqué à plusieurs reprises lors des audiences du tribunal. Ma fille est dans un état catastrophique », a partagé Alain Marmignon sur Canal FM, mercredi 2 octobre.

« Une catastrophe »

L’affaire avait alors provoqué un immense choc dans la région, de par la nature des faits et leur violence. Le grand-père de la petite Léa, âgée de 2 ans et demi, a découvert dans l’après-midi du 21 mai 2018 le corps sans vie de sa petite-fille Léa dans un ruisseau, à deux pas de son domicile, transpercée de 22 coups de couteau.

L’auteur du meurtre, alors âgé de 14 ans et débile mental selon nos confrères de Canal FM, a été immédiatement arrêté et écroué. L’adolescent n’était autre que l’un des enfants vivant dans la famille d’accueil hébergée par le grand-père de la victime. Lors d’un procès en appel, l’agresseur a été condamné à huit ans de prison.

« Nous avons dit au tribunal que (la sentence) n’était rien. C’est un jeune adulte et sa vie va commencer aujourd’hui. (…) C’est une catastrophe. Ce dimanche (29 septembre, NDLR), Léa aurait dû être avec nous. » pour fêter ses 9 ans », regrette Alain Marmignon.

« Ma fille s’est barricadée depuis quelques jours »

Le grand-père de la victime explique que lorsqu’il a annoncé la libération anticipée du coupable, la mère de Léa « a fondu en larmes et elle ne s’en est pas remise depuis ».

Alain Marmignon exprime également sa profonde inquiétude à la radio, alors que le spectre des représailles plane sur la famille.

« Lors des audiences du tribunal, il disait toujours qu’il se vengerait, qu’il reviendrait vers nous parce qu’il disait que c’était à cause de nous qu’il s’était retrouvé en prison. Alors on a peur, ma fille est barricadée depuis quelques jours déjà», raconte le grand-père de la petite Léa.

Alain Marmignon précise enfin vouloir continuer à se battre pour « que de tels drames n’arrivent plus aux services sociaux ».

Il évoque également la question de la récidive, sujet ayant une résonance encore plus forte avec le récent meurtre de Philippine à Paris, partageant sa crainte de voir l’assassin de la petite Léa répéter un crime et « faire une autre victime ».

Et de conclure : « Nous sommes un peu dégoûtés de la justice française. Ce n’est pas normal de tuer un enfant et d’avoir une peine réduite, ça ne devrait pas exister, il faut avoir vécu un tel drame pour pouvoir le mettre à la place de la famille que nous sommes parce que chaque jour, chaque nuit, nous y pensons.

Selon Voix du Nord, le juge de l’application des peines a indiqué à la famille de la petite Léa qu’il était interdit au jeune homme de 20 ans de les contacter ou de se présenter à leur domicile. Il doit également faire l’objet d’un suivi sociojudiciaire jusqu’en 2034. Le non-respect de ces règles pourrait entraîner la révocation de sa liberté conditionnelle.

AlexisLalemant Journaliste

Cammile Bussière

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