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Le Kremlin réagit avec suspicion au sommet de paix proposé par Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien a ouvert lundi la porte à des discussions avec la Russie, se disant favorable à la présence du pays à un prochain sommet sur le sujet.

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Vladimir Poutine dans la région de Tvern en Russie, le 16 juillet 2024. (VYACHESLAV PROKOFYEV / AFP)

Moscou doute de la sincérité de Kiev. Le Kremlin a réagi avec prudence, mardi 16 juillet, aux propos de Volodymyr Zelensky, qui a ouvert la veille la porte à des discussions avec la Russie. Le président ukrainien avait assuré lundi être favorable à la présence de Moscou à un futur sommet de paix, après celui organisé en Suisse mi-juin. Il avait réuni des dizaines de dirigeants, mais la Russie en avait été exclue.

« Le premier sommet de la paix n’était pas du tout un sommet de la paix. Donc, évidemment, nous devons d’abord comprendre ce que c’était. (Vladimir Zelensky) « entend par là »a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dans une interview à la chaîne Zvezda. Volodymyr Zelensky a pour sa part déclaré qu’il souhaitait présenter en novembre un « plan » Pour « une paix juste ». C’est toutefois la première fois depuis l’échec des pourparlers au printemps 2022, dans la foulée de l’assaut russe du 24 février, que Volodymyr Zelensky évoque l’idée de discussions avec Moscou sans un retrait russe préalable du territoire ukrainien.

Le président ukrainien n’a pas évoqué de cessation des hostilités, mais a voulu mettre sur la table trois sujets : la sécurité énergétique de l’Ukraine, dont les infrastructures ont été ravagées par les bombardements russes, la libre navigation en mer Noire, enjeu clé pour les exportations ukrainiennes, et les échanges de prisonniers. Le Kremlin, de son côté, a exclu jusqu’à présent toute négociation de paix tant que l’Ukraine n’aura pas cédé les cinq régions que Moscou prétend annexer et renoncé à son alliance avec l’Occident.

En novembre, l’issue de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, principal allié de l’Ukraine, pourrait également jouer un rôle important dans l’évolution du conflit. Le républicain Donald Trump, qui a salué par le passé la politique de Vladimir Poutine, a promis de mettre fin à la guerre d’ici quelques semaines s’il était élu. Ce qui fait craindre à certains qu’il réduise l’aide américaine, aujourd’hui indispensable à l’Ukraine.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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