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Le Hamas dit étudier une offre de trêve dans un « esprit positif »

Retrouvez ici notre point sur la situation d’hier.

Le directeur de la CIA, William Burns, est arrivé au Caire vendredi 3 mai pour une nouvelle série de négociations sur le conflit, tandis qu’une délégation du Hamas est attendue samedi dans la capitale égyptienne, a rapporté la télévision d’État.

Un compromis, discuté la semaine dernière au Caire et validé par Israël, prévoit un accord sur la libération de moins de 40 otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Deuxièmement, la trêve devrait aboutir à un « période de calme durable », une formule de compromis définie par Israël en réponse à la demande du Hamas d’un cessez-le-feu permanent. Dans ce contexte, Israël accorderait la liberté de mouvement entre le nord et le sud de la bande de Gaza et initierait un retrait partiel de ses troupes. Les médiateurs attendent toujours la réponse du Hamas à cette proposition. Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, a accusé vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de multiplier les déclarations médiatiques afin de torpiller les efforts visant à obtenir une trêve.

Des sources médicales dans la bande de Gaza ont fait état vendredi de nouvelles frappes israéliennes meurtrières dans la nuit, notamment dans le secteur de Rafah. En représailles à l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 – qui a fait 1 170 morts, principalement des civils, selon un bilan de l’Agence France-Presse (AFP) établi à partir de données officielles israéliennes –, le gouvernement israélien a lancé une offensive dans la bande de Gaza. Les combats ont fait 34.622 morts, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas. En vingt-quatre heures, au moins 26 décès supplémentaires ont été enregistrés, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 77.867 blessés.

La situation alimentaire s’améliore légèrement à Gaza, selon l’OMS

Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, a mis en garde contre une offensive terrestre de l’armée israélienne sur la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza. « L’OMS est profondément préoccupée par le fait qu’une opération militaire à grande échelle à Rafah, dans la bande de Gaza, pourrait conduire à une effusion de sang et affaiblir davantage un système de santé déjà à genoux. »il a écrit sur X.

D’autant que sur place, « la situation alimentaire s’est un peu améliorée », a annoncé le docteur Rik Peeperkorn, le représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens, lors d’un point de presse à Genève. S’exprimant depuis Gaza, le Dr Ahmed Dahir, également de l’OMS, a fait la même remarque. « Aujourd’hui, il y a plus de nourriture qui arrive », il a dit. Les deux médecins de l’OMS ont rappelé que le risque de famine n’a pas disparu.

L’aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrive au compte-gouttes, principalement d’Egypte, via Rafah. Kerem Shalom, un point de passage pour l’aide d’Israël, a été rouvert en décembre après la pression américaine pour que l’État juif revienne sur sa décision initiale de bloquer toute aide à la bande de Gaza. Suite aux pressions du président américain Joe Biden, Israël a rouvert fin avril le passage d’Erez, permettant l’accès au nord de la bande de Gaza à l’aide en provenance de Jordanie. Cinq associations israéliennes ont assigné Israël devant la Cour suprême pour lui demander de faciliter l’accès de l’aide humanitaire à la bande de Gaza.

L’armée américaine, de son côté, a transféré au port israélien d’Ashdod le chantier de construction en haute mer du port artificiel et temporaire pour acheminer l’aide à Gaza, « en raison des conditions de la mer », a annoncé le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient. Le Pentagone a annoncé cette semaine que sa construction était à moitié achevée.

Sciences Po Paris évacué, d’autres sites occupés dans la région

La police est intervenue vendredi à Sciences Po Paris pour évacuer les militants pro-Gaza qui occupaient un bâtiment depuis la veille : l’établissement et ses campus restent l’épicentre, en France, de la mobilisation étudiante en faveur des Palestiniens qui enflamme le débat politique . « La fermeté est et restera totale »dit Matignon.

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La mobilisation étudiante en faveur de Gaza et des Palestiniens reste limitée à Sciences Po Paris, à ses campus en région (comme Le Havre, Dijon, Reims ou Poitiers) et aux instituts d’études politiques, mais peine à s’étendre dans les universités. Un rassemblement de soutien à la cause palestinienne a eu lieu vendredi à 14 heures à Paris à l’appel des syndicats étudiants. D’autres mobilisations ont eu lieu à Reims, Lyon, Saint-Etienne et Lille.

Lire aussi | Sciences Po Paris : plusieurs dizaines d’étudiants mobilisés en soutien à Gaza expulsés de l’école par la police

Londres prend de nouvelles sanctions contre les « colons extrémistes » israéliens en Cisjordanie

Le Royaume-Uni a annoncé vendredi avoir pris des sanctions contre les colons israéliens en Cisjordanie. « Les colons extrémistes compromettent la sécurité et la stabilité et menacent les perspectives de paix »a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, cité dans un communiqué.

Ces sanctions visent deux groupes : Hilltop Youth, pour avoir établi « colonies illégales (…) avec pour mission d’expulser tous les Palestiniens des territoires occupés »selon Londres, ainsi que le mouvement Lehava, d’avoir « facilité, encouragé et promu » violence contre les communautés arabes et palestiniennes.

Quatre individus sanctionnés : Noam Federman, ancien leader du mouvement anti-arabe Kach (aujourd’hui interdit). Les trois autres personnes sanctionnées sont Eden Levi et Neria Ben Pazi, pour leur participation à des attaques et intimidations contre des Palestiniens, ainsi qu’Elisha Yered, « porte-parole non officiel du groupe Hilltop Youth ». Ces deux derniers font également l’objet de sanctions de l’Union européenne depuis le mois dernier. Les États-Unis ont également pris des mesures similaires en février.

Les restes d’un Israélien précédemment considéré comme un otage découvert en Israël

La dépouille d’Eliakim Livman, un Israélien de 24 ans considéré comme otage dans la bande de Gaza, a été découverte en Israël, ont annoncé vendredi l’armée et sa famille. Membre de l’équipe de sécurité du festival de musique Tribe of Nova, il « a été assassiné lors du massacre du 7 octobre (2023) » Et  » son corps (a été) découvert en territoire israélien », a annoncé l’armée dans un communiqué. L’armée israélienne a refusé de préciser où, quand et comment sa dépouille a été découverte. Elle a simplement indiqué qu’ils avaient été identifiés « grâce aux indices trouvés sur le terrain et après une enquête (…) complexe réalisé par les forces armées et la police israéliennes et l’Institut national de médecine légale ». Selon les médias israéliens, ses restes ont été découverts enterrés avec ceux d’une autre victime tuée pendant le festival.

Il a été tué sur le site du festival Tribe of Nova après son décès «des heures à soigner les nombreux blessés», a déclaré sa famille dans un communiqué. Parmi eux, Eliakim Livman, 365 personnes ont été tuées sur le site du festival.

Mort d’un otage israélien détenu dans la bande de Gaza.

Dror Or, âgé de 49 ans, détenu dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, a été tué, a indiqué le kibboutz Beeri où il vivait dans un communiqué. Son épouse, Yonat, a été tuée lors de cette agression, tandis que deux de leurs trois enfants, Noam et Alma, âgés respectivement de 17 et 13 ans, ont été kidnappés puis relâchés dans le cadre d’un accord de trêve fin novembre. « Il est désormais confirmé que Dror Or, kidnappé par le Hamas le 7 octobre (2023)a été assassiné et (que) son corps (a été) détenu à Gaza », a écrit le gouvernement israélien sur son compte officiel X, précisant qu’Alma, Noam et leur frère Yahli étaient désormais orphelins. Le 7 octobre, les combattants du Hamas ont kidnappé plus de 250 personnes. 128 restent captifs à Gaza, 35 sont morts, après l’annonce de la mort de Dror Or.

Le Monde avec l’AFP et Reuters

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Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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