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Le Conseil d’Etat rejette la demande d’interdiction d’une conférence de Rima Hassan sur Gaza à Paris-Dauphine

Le plus haut tribunal a confirmé lundi la décision du tribunal administratif de Paris, estimant que le risque de troubles à l’ordre public, redouté par la direction de l’université, n’était pas justifié.

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Rima Hassan devant Sciences Po Paris, lors d'un blocage, le 2 mai 2024. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Le Conseil d’Etat a finalement autorisé, lundi 6 mai, la tenue d’une conférence avec la militante franco-palestinienne Rima Hassan à l’université Paris-Dauphine, que la direction de l’établissement souhaitait voir annulée. Cette décision du plus haut tribunal administratif confirme celle du tribunal administratif de Paris – dont l’arrêt a été rendu public samedi – qui avait été saisi par deux syndicats de l’enseignement supérieur (Sud-Education et Ferc-CGT).

Selon l’arrêté du Conseil d’Etat consulté par franceinfo, il n’y a pas« des éléments suffisamment détaillés susceptibles d’établir au sein de l’Université Paris-Dauphine la réalité des prétendues menaces à l’ordre public et l’impossibilité d’y faire face.. L’organisme judiciaire ordonne donc à l’université de « déterminer dans les plus brefs délais (…) la nouvelle date envisagée et les garanties apportées par les organisateurs sur le système de sécurité et de modération de la conférence ».

Vers un report à la fin du mois ?

La réunion, intitulée « Agir face à la menace de génocide à Gaza », était initialement prévue lundi. Organisé par le Comité Palestine Dauphine, il s’agissait notamment d’accueillir Rima Hassan, candidate aux élections européennes sur la liste de La France insoumise. A la fin de l’audience, elle a crié « la victoire » sur le réseau social « fin mai ».

La direction de Paris-Dauphine avait fait valoir le « risque de troubles à l’ordre public » et la nécessité de « garantir la sécurité de tous » d’interdire cette conférence. Elle a en outre affirmé que le thème de la réunion dépasserait « les missions de l’établissement ou seraient de nature à remettre en cause sa neutralité ».

Alors que les mobilisations étudiantes en faveur de la cause palestinienne se multiplient, la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a demandé jeudi aux présidents d’université de veiller « préserver l’ordre » public sur leur campus. Elle a également demandé à « garantir » au sein des universités « pluralité d’expressions ».

Cammile Bussière

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