le Conseil d’Etat « ne suspend pas le blocage de TikTok »
Les requérants ont dénoncé à l’unanimité « l’absence d’éléments concrets » justifiant l’interdiction du réseau social.
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Le tribunal rejeta la demande des requérants. Le Conseil d’État « ne suspend pas le blocage » du réseau social TikTok en Nouvelle-Calédonie, selon une décision rendue jeudi 23 mai. La Ligue des droits de l’Homme, la Quadrature du Net et trois habitants de Nouvelle-Calédonie ont déposé un recours en référé le 17 mai. Ils estiment que ce blocage porte gravement atteinte à la liberté de communication et d’information. Depuis le 15 mai,Le réseau social est inaccessible dans l’archipel, une mesure que le gouvernement justifie en soulignant son rôle dans les violences qui durent depuis dix jours.
Le Conseil d’État a pris en compte «caractère limité et temporaire de la mesure» l’interdiction, ainsi que « l’intérêt public à rétablir la sécurité », selon la décision dont l’AFP a eu copie. Il note également que «les autres réseaux sociaux et médias restent accessibles». Les magistrats ont également rejeté la demande des requérants « par manque d’urgence ». « C’est une décision consternante qui ne répond pas aux enjeux. Compte tenu de l’utilisation du réseau social et du caractère inédit de cette mesure, il est impensable de considérer que l’urgence ne soit pas caractérisée.a commenté l’avocat des requérants calédoniens, Vincent Brengarth.
Les requérants ont dénoncé à l’unanimité « l’absence d’éléments concrets prouvant le lien présumé entre l’utilisation de TikTok et les violences »notamment des extraits de contenus du réseau social. Lors d’une audition mardi, le représentant du gouvernement a souligné « la forte adéquation » du profil et de l’âge des émeutiers avec ceux des utilisateurs de la plateforme, afin de justifier son blocage, qui doit durer jusqu’au retour du calme.