Grève des profs et cours annulés ce mardi dans les écoles, collèges et lycées en Haute-Garonne
Les syndicats FSU, CGT, Sud et FO s’opposent à la réforme des groupes par niveaux et réclament davantage de moyens pour l’éducation. Ce mardi 2 avril, la grève touchera les écoles, collèges et lycées où les cours seront parfois annulés.
Nouvelle grève et nouvelle manifestation ce mardi 2 avril des enseignants des écoles, collèges et lycées de Haute-Garonne à l’appel d’une intersyndicale FSU (SNUipp et SNS), CGT, Sud et FO. Il y a quinze jours, le 19 mars, les enseignants s’étaient déjà mobilisés dans le cadre d’un appel national lancé par l’ensemble de la fonction publique en faveur d’une augmentation des salaires.
Ce mardi, c’est la réforme du « choc des savoirs » et la mise en place de groupes de niveaux en français et en mathématiques en 6e et 5e à la rentrée qui sont à l’origine de cette grève.
Dans certains départements, comme la Haute-Garonne, les enseignants du primaire participent à cette mobilisation qui porte sur « le problème du manque de moyens », souligne Marie-Cécile Perillat, co-secrétaire départementale de la FSU. Il faut donc s’attendre à des annulations de cours de la primaire au lycée.
Manifestation au Capitole
L’assouplissement de la mesure des groupes de niveau, qui ne serait plus systématique, promis par Nicole Belloubet, la ministre de l’Éducation nationale, début mars, ne convainc pas les syndicats. « Cet assouplissement est circonstanciel, juge Marie-Cécile Perillat, car l’aspect triage social demeure. » Dans son tract, l’intersyndicale prévient : « Nous ne trierons pas nos étudiants ». Un tri qui, selon elle, « renforce les inégalités ».
Autre inconvénient selon les syndicats : « la fragmentation des classes dès la 6e. Les classes auront un périmètre à géométrie variable tandis que le « groupe-classe » est une référence pour les élèves, ajoute Marie-Cécile Perillat qui s’interroge : avec le rétropédalage du gouvernement, « on ne voit plus vraiment l’objectif de la réforme ».
Les augmentations de salaire et les « moyens pour l’éducation » restent donc par ailleurs une demande forte. Notamment en Haute-Garonne, où la FSU demande un « plan d’urgence pour 3 000 postes supplémentaires au premier et au deuxième degré ». « Les enseignants du primaire souffrent de non-remplacements répétés. »
A Toulouse, une manifestation est prévue ce mardi, à 13 heures, au départ de la place du Capitole. Le cortège passera par Wilson et les boulevards pour rejoindre la place Saint-Sernin, devant la Bourse du Travail.
Dans la matinée, lors des assemblées générales, les enseignants discuteront d’une éventuelle poursuite de la mobilisation avec la perspective d’une nouvelle grève le lundi 22 avril, jour de la rentrée scolaire.
