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Le colistier de Trump, JD Vance, vire à droite

Le candidat républicain à la vice-présidence, le sénateur JD Vance, au parc des expositions du comté de Berks à Leesport, en Pennsylvanie, le 21 septembre 2024.

En trois quarts d’heure, JD Vance a mentionné le nom de Kamala Harris cinquante-trois fois. Dénigrer la candidate démocrate, tel pourrait être le résumé du programme de la colistière de Donald Trump qui s’est exprimée, samedi 21 septembre, sous le hall d’une foire aux bestiaux, à Leesport, au cœur de la Pennsylvanie rurale. Devant quelque 350 militants, la sénatrice républicaine de l’Ohio et candidate à la vice-présidence des Etats-Unis a développé trois angles d’attaque contre Mmoi Harris dans un État clé crucial pour l’élection de novembre : l’immigration, l’inflation et sa fuite des questions médiatiques.

A 220 kilomètres à l’ouest de New York, les campagnes démocrate et républicaine s’insultent mais ne se croisent pas, chacune creusant son sillon dans deux réalités parallèles. Dans la petite foule et aux yeux de son colistier, Donald Trump est le héros absolu, celui qui s’est relevé après sa tentative d’assassinat ratée du 13 juillet, en criant à ses partisans : « Combattez ! Combattez ! Combattez ! » « La tâche la plus importante d’un président est de gérer les crises. Et je sais que pour gérer une crise, je fais confiance à Donald Trump, l’homme qui a résisté au feu. Pas à Kamala Harris, qui a trop peur des médias américains pour donner une interview. » a attaqué JD Vance.

Quant aux accusations sur les multiples procès et frasques de l’ancien président, elles n’ont depuis longtemps plus de prise sur les militants. Les émeutiers du Capitole du 6 janvier 2021, qui ont tenté de renverser l’élection ? « C’est très exagéré, ils prenaient juste des selfies et la police les a laissés entrer », « La condamnation civile de l’ancien président pour avoir menti sur les états financiers de son empire immobilier ? « Surévaluer son bien, tout le monde fait ça »M. Moylett a poursuivi. La condamnation pour diffamation contre l’ancien journaliste Elle E. Jean Carroll qui l’accuse de viol ? « Et que dire de Clinton qui se fait sucer dans le Bureau ovale ? » « , ajoute son volubile voisin Charles Little, qui chuchote à sa fille de 13 ans, Lindsay, de se boucher les oreilles. La fin du droit fédéral à l’avortement ? « Trump a redonné ce pouvoir aux États »M. Little continue, estimant que les femmes « Il vaut mieux prendre un contraceptif »Bref, aucune critique ne peut être formulée à l’encontre du candidat.

« Trump a survécu à un empoisonnement russe, à deux impeachments. Quant aux procès, il les gagnera en appel. En attendant, ils continuent de le traiter de criminel habituel », a-t-il ajouté. « Nous sommes désolés », s’inquiète Paul Peters, un retraité de 65 ans un peu inquiet de l’issue de l’élection. Le débat de Donald Trump sur ABC le 10 septembre a été manqué. Mais « C’était trois contre un »Mike Moylett déclare que les journalistes sont accusés d’être complices de M.moi Harris.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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