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divers/Justice – Aéroport de Bastia-Poretta : un pilote refuse un détenu sur un vol pour Marseille où il devait être jugé

C’est une affaire pour le moins cocasse, révélée par l’AFP, qui s’est déroulée sur le tarmac duAéroport de Bastia Poretta, mardi 2 avril au matin. Le pilote lituanien d’un vol Bastia-Marseille a refusé d’embarquer à bord de son avion un détenu accompagné de son escorte armée. En cause : la réglementation en vigueur au sein de la compagnie aérienne, dont l’avion était affrété par Air Corsica.

Le pilote a empêché les agents réquisitionnés par l’autorité de régulation et de planification des extractions judiciaires (Arpej) d’embarquer avec leurs armes. Une décision qui a provoqué le report d’un procès pour association de malfaiteurs censé avoir lieu dans la cité phocéenne ce mercredi 3 avril. Ange-Marie Gaffory38 ans, détenu à la maison d’arrêt de Borgo, où il purge une peine de six ans de prison prononcée fin 2021 par le tribunal correctionnel d’Ajaccio dans une affaire de trafic de stupéfiants, devait être transféré pour être jugé, aux côtés de trois autres prévenus, devant le tribunal correctionnel du juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille.

« Un transfert en amont aurait évité cette situation »

« Nous déplorons ce non-lieu, car mon client tenait à pouvoir s’expliquer devant le tribunal »fait valoir Me Charlotte Cesari, avocate d’Ange-Marie Gaffory. Il conteste fermement toute implication dans une quelconque association de malfaiteurs. Un transfert vers l’amont aurait évité cette situation, malgré ce dysfonctionnement. Il aurait également été appréciable, de la part du parquet, de ne pas s’opposer à cette saisine. Heureusement, le tribunal en a décidé autrement.

Du côté des autorités judiciaires, on n’hésite pas à reconnaître ce couac : « Des transferts de détenus ou de personnes en garde à vue entre la Corse et le continent sont effectués régulièrement avec Air France et, lorsqu’il s’agit d’un avion affrété auprès d’une compagnie étrangère, nous sommes effectivement refusés »a expliqué à nos confrères de l’AFP le procureur Émilie Ramousseselon lequel le changement d’opérateur pour les rotations Bastia-Marseille ne pouvait pas être anticipé par l’administration pénitentiaire.

Un contexte de fortes rivalités

Ange-Marie Gaffory a refusé d’être jugé en son absence ou même par visioconférence depuis la prison de Borgo, le tribunal a ordonné le renvoi de l’affaire aux 29 et 30 mai.

Il doit comparaître aux côtés de trois coaccusés pour sa participation contestée à une association de malfaiteurs.

En réalité, des actes préparatoires, selon le parquet, en vue d’un homicide volontaire en bande organisée contre Christophe Scipilliti, pour lequel les mis en examen auraient, toujours selon le parquet, récupéré des véhicules volés afin de mener à bien ce projet criminel.

Ange-Marie Gaffory a été mis en examen dans cette affaire en mars 2020 et libéré le 3 septembre 2021. Il a été placé sous contrôle judiciaire, avant d’être de nouveau incarcéré un mois plus tard dans une autre affaire.

Cette affaire d’association de malfaiteurs s’inscrit, selon les enquêteurs, dans un contexte de fortes rivalités entre le clan des Guy Orsoni et la bande de Petit Barau sud de l’île.

Bien connu de la justice, Ange-Marie Gaffory est présenté comme une figure du banditisme insulaire.

Dans un dossier recensant 25 bandes criminelles à l’œuvre en Corse, constitué en 2022 par la direction générale de la police nationale, ce trentenaire est décrit par les enquêteurs comme un pilier de « l’équipe Carboni », impliquée dans une multitude d’affaires criminelles. cas.

Cammile Bussière

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