« Le chèque énergie est protégé » mais ne sera pas payé automatiquement, prévient Agnès Pannier-Runacher
Au lendemain de la présentation du projet de budget 2025, place au service après-vente. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a défendu, vendredi 11 octobre, « une augmentation du budget » de son ministère lié au soutien aux énergies renouvelables, tout en reconnaissant « une réduction des dépenses » sur d’autres enveloppes, notamment le Fonds vert, destiné aux projets communautaires. Le chèque énergie, un système destiné à aider les ménages modestes à payer leurs factures, « est protégé » pour 2025, a-t-elle déclaré. « Toutes les personnes ayant droit à ce chèque énergie doivent en faire la demande », se souvient-elle. L’envoi n’est plus automatique, mais « l’objectif est d’avoir un système assez rapidement » ce qui le permet à nouveau. Suivez notre diffusion en direct.
Ministres contre parlementaires. Laurent Saint-Martin et Antoine Armand tentent de convaincre les parlementaires. Le ministre du Budget et le ministre de l’Economie sont entendus par la commission des Finances du Sénat à midi, après avoir présenté leur texte devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale. « Je proposerai lors du débat parlementaire d’augmenter le budget de la justice »a promis Laurent Saint-Martin, rejoignant ainsi le souhait du ministre de la Justice, Didier Migaud, non satisfait du budget actuel de son ministère.
Les oppositions se multiplient. « Pour corriger son amateurisme », le gouvernement « envoie les plus précaires en première ligne »critique Marine Tondelier. Le secrétaire national des Écologistes accuse ainsi l’exécutif d’envoyer en première ligne « les retraités en reportant l’indexation sur l’inflation en juin, les malades en augmentant le ticket modérateur des médecins et les enfants en réduisant les effectifs dans les écoles ».
Des fonctionnaires moins nombreux, mais plus productifs. C’est le sens de la politique défendue par le ministère de la Fonction publique, qui prévoit la suppression de 2 201 postes de fonctionnaires pour l’Etat et ses opérateurs. Pour les seuls services de l’Etat, le texte qui sera présenté dans les prochains jours au Parlement prévoit la suppression de 1.196 postes : ce solde comprend notamment 4.000 suppressions de postes d’enseignants et 505 au Budget et Comptes publics d’une part, tandis que parallèlement, 2 000 accompagnateurs d’étudiants handicapés (AESH) seraient recrutés, 619 emplois seraient créés à la Justice et 630 dans l’Armée.
Le Haut Conseil des Finances publiques juge « fragile » l’approche budgétaire du gouvernement. « Les prévisions restent un peu optimistes et les informations sont peu documentées, et donc les résultats sur les recettes et les dépenses sont fragiles »a déclaré son président, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse. Il a également affirmé que le dérapage du déficit public en 2024 serait « absolument considérable et sans précédent ».