Le chef du cartel de Sinaloa, « El Mayo », affirme avoir été « kidnappé » et emmené aux États-Unis
Le septuagénaire, cofondateur du cartel de drogue de Sinaloa avec Joaquin « El Chapo » Guzman, raconte ce qui s’est passé le 25 juillet au Mexique jusqu’à son arrestation alors qu’il descendait d’un avion privé de l’autre côté de la frontière, au Texas, avec l’un des fils d' »El Chapo », Joaquin Guzman Lopez.
« El Chapo » lui-même a été jugé et emprisonné aux États-Unis en 2019.
« Attaqué » et « emmené de force »
« El Mayo » a confirmé les déclarations de son avocat selon lesquelles il aurait été trompé par Joaquin Guzman Lopez pour se rendre à une réunion dans une propriété avec des responsables mexicains.
Là, il aurait été « pris en embuscade » puis « attaqué par un groupe d’hommes, jeté au sol, menotté, cagoulé, jeté dans une camionnette, agressé et contraint de monter à bord d’un avion privé » dans lequel il n’y avait qu’un pilote et Joaquín Guzman Lopez.
Après trois heures de vol, « nous sommes arrivés à El Paso, au Texas, où des agents fédéraux américains m’ont placé en détention ». Selon Ismael Zambada, « l’idée selon laquelle je me serais rendu et aurais coopéré volontairement est complètement fausse. J’ai été emmené de force dans ce pays ».
Washington n’est pas impliqué
L’ambassadeur des Etats-Unis au Mexique, Ken Salazar, a déclaré vendredi que Washington n’avait pas été directement impliqué dans la mise en place de l’opération.
Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador avait déploré un manque de « coopération » des Etats-Unis pour faire la lumière sur cette affaire.
M. Salazar a cependant reconnu que « El Mayo » était venu « contre sa volonté » aux États-Unis et que Joaquin Guzman Lopez s’était « rendu volontairement » aux autorités américaines.