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le centre aquatique de Saint-Denis inauguré par Emmanuel Macron

STÉPHANE DE SAKUTIN / AFP Le centre aquatique olympique de Saint-Denis, inauguré le 4 avril 2024.

STÉPHANE DE SAKUTIN / AFP

Le centre aquatique olympique de Saint-Denis, inauguré le 4 avril 2024.

JEUX OLYMPIQUES – C’est un écrin de bois niché au cœur d’une zone urbaine dense. Le Centre aquatique olympique (CAO) construit pour les Jeux de Paris 2024 à Saint-Denis et qui accueillera les phases qualificatives de natation artistique, de plongeon et de water-polo, est inauguré ce jeudi 4 avril par Emmanuel Macron.

Face au monumental Stade de France, » avec son ovale parfait, d’une grande stabilité qui représente finalement un bâtiment public institutionnel »les architectes Laure Mériaud et Cécilia Gross ont imaginé « une forme géométrique qui bouge ».

L’ondulation de sa toiture rappelle le mouvement d’une vague, image renforcée par les reflets de la lumière sur les près de 5 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques qui y sont installés. Sauf que cette forme dynamique doit plus à l’ingénierie qu’à la poésie.

Un accouchement difficile et « manque »

« Ce qui coûte le plus d’argent et d’énergie dans une piscine, c’est en fait de chauffer l’air »souligne Laure Mériaud. « Grâce au toit concave et aux panneaux photovoltaïques, nous économisons de l’énergie. » salue Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, propriétaire du CAO.

Avant que les athlètes tentent d’y glaner des médailles, une prouesse technique mondiale a été surpassée : la centaine de poutres qui constituent son ossature s’étendent sur une longueur exceptionnelle de 90 mètres.

L’Élysée vend aussi une place » une vitrine du savoir-faire français à travers une construction en bois unique au monde grâce à sa charpente en bois. Il s’agit de la plus grande charpente concave en bois au monde qui permet de réduire la consommation énergétique du bâtiment de 30 %.

Une opportunité pour la Seine-Saint-Denis

Le site, l’un des deux seuls qui seront pérennes après les Jeux, a néanmoins connu une naissance très difficile. Dans le dossier de candidature, la piscine olympique devait coûter moins de 70 millions d’euros, un coût affiné à 90 millions d’euros dans le projet final déposé en septembre 2017.

Sept ans plus tard, il aura finalement coûté près de 175 millions d’euros, et sa capacité en nombre de spectateurs est également trop réduite pour accueillir les futurs championnats du monde. « C’est évidemment un échec »estime David Roizen, expert de la fondation Jean-Jaurès interrogé par l’AFP.

Malgré tout, sa mise à jour « reste une énorme avancée pour savoir nager en Seine-Saint-Denis, pour l’un des départements les moins bien équipés »assure à l’AFP un élu sous couvert d’anonymat. « C’est le sport, c’est pour la Seine-Saint-Denis, un territoire super jeune où il y a de tout à faire »fait également valoir l’architecte du bâtiment Laure Mériaud.

Ouverture au public prévue en juin 2025

Une fois la flamme olympique éteinte, il faudra près d’un an pour finaliser le complexe qui, outre le bassin pédagogique et l’espace aquatique de 500 mètres carrés, comprendra une salle d’escalade, trois terrains de sport (football à cinq, basket 3×3 et padel) et même un restaurant.

Avec une ouverture au public prévue début juin 2025, architectes et exploitants ont souhaité « un véritable lieu public et non, comme c’est souvent le cas, dans les centres sportifs, une boîte noire, une petite porte et un tourniquet direct avec le ticket », rapporte Laure Mériaud.

Le bâtiment coincé entre les autoroutes A1 et A86 n’a pas encore de nom. Pour l’instant, il est simplement nommé par son acronyme : CAO.

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Cammile Bussière

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