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l’Assemblée nationale renvoie le projet de loi devant le Conseil constitutionnel

Reporté à plusieurs reprises, en partie réécrit après la crise agricole du début de l'année, le projet de loi agricole pourrait figurer au menu de l'Assemblée

Une coalition d’oppositions à l’Assemblée nationale a décidé, mardi 9 avril, de reporter le projet de loi. « loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement générationnel en agriculture » devant le Conseil constitutionnel, estimant l’étude d’impact du gouvernement potentiellement insuffisante et fallacieuse.

La présidente du groupe La France insoumise (LFI), Mathilde Panot, a écrit lundi à celle de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), pour évoquer la question de « le manque de sincérité de l’étude d’impact présentée par le gouvernement » sur son texte.

Elle s’appuie notamment sur les réserves émises par le Conseil d’Etat. Dans un avis du 21 mars, il estime par exemple que certaines mesures proposées par le gouvernement, par exemple« accélération du contentieux » en cas de recours contre des projets de stockage d’eau ou de bâtiments d’élevage, «sont susceptibles de présenter des risques de constitutionnalité». Il explique également que l’étude d’impact du gouvernement est « très insuffisamment motivé » sur ce sujet dans la mesure où il « se limite à anticiper une augmentation du nombre de recours ».

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La conférence des présidents de l’Assemblée, réunie mardi, a débattu de cette question et a décidé, en vertu de l’article 39 de la Constitution, que le Conseil constitutionnel se prononcerait sur l’inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée de ce texte.

« Nous avons remporté une victoire ce matin et avons fait respecter le Parlement »a réagi Mmoi Panot en conférence de presse au Palais-Bourbon.

Un texte salué par les syndicats agricoles

Selon une source parlementaire, les présidents des groupes d’opposition ont validé cette saisine, contrairement à ceux du camp présidentiel, en situation de majorité relative à l’Assemblée. Il appartient désormais au président de l’Assemblée ou au Premier ministre de saisir le Conseil constitutionnel, qui aura alors huit jours pour se prononcer. S’il valide l’étude d’impact, le projet de loi pourrait être inscrit au menu de la Chambre basse « à partir du 14 mai »selon une source parlementaire.

« Le Conseil constitutionnel jugera, et le gouvernement fera valoir ses arguments, mais contrairement à ce qu’affirme le groupe LFI, l’étude d’impact réalisée à l’appui du projet de loi n’est ni insuffisante ni encore moins fallacieuse », a réagi le ministère de l’Agriculture dans une déclaration à la presse. Les oppositions « viennent de faire le choix, face à la colère agricole, de l’obstruction et du ralentissement alors que tout exigerait accélération et détermination »a ajouté le ministère.

Remanié en raison de la crise agricole, le texte du gouvernement vise à accélérer l’arrivée de nouvelles générations d’agriculteurs libérés de certaines contraintes environnementales. Combinant des sujets aussi variés que la formation, les haies ou encore la révision du barème des sanctions en cas d’atteinte à la nature, il est salué par les syndicats agricoles majoritaires pour ses mesures de simplification et l’animation promise des projets. l’irrigation ou l’élevage.

A l’inverse, les ONG environnementales lui reprochent de perpétuer le modèle actuel, au détriment des écosystèmes.

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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