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L’arrivée des avions F16 en Ukraine contribuera-t-elle à inverser le cours de la guerre ?

Demandée quasiment depuis le début de la guerre, la livraison d’avions de combat pour aider l’armée ukrainienne est sur le point de devenir une réalité.

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Un F16 de l'armée norvégienne (photo d'illustration, 3 janvier 2024) (JAN LANGHAUG / NTB)

Les premiers avions de combat F16 sont sur le point d’arriver en Ukraine, a déclaré lundi 1er juillet le président Volodymyr Zelensky. L’Ukraine prévoit, a-t-il dit, « renforcer ses capacités de défense aérienne », dans le mois à venir. Et la question est : comment ces avions peuvent-ils influencer le cours de la guerre ?

Avant le début de la guerre en février 2022, l’Ukraine disposait d’environ 120 avions prêts au combat : chasseurs, bombardiers, avions d’attaque. Depuis le début du conflit, les forces armées du pays en ont perdu une centaine. Sur l’insistance de Volodymyr Zelensky, il y a un an, en juillet 2023, lors du sommet de l’Otan à Vilnius, une coalition s’est créée autour du Danemark, des Pays-Bas, avec neuf autres pays, pour livrer des avions de combat à Kiev. S’ils ne sont toujours pas arrivés, c’est surtout parce que les pays fournisseurs attendent la livraison de F35 pour remplacer les F16 qu’ils donnent à l’Ukraine. Sur le papier, la promesse est là : les Pays-Bas doivent en livrer 24, la Norvège 22, le Danemark 19, et la Belgique une trentaine, mais d’ici 2028. Au total, une centaine d’avions, qui, selon les Ukrainiens, peuvent changer le cours de la guerre. L’objectif pour le pays est de retrouver sa suprématie aérienne sur la Russie. S’ils sont utilisés correctement, ces F16 peuvent infliger de lourds dégâts à l’aviation russe et frapper efficacement des cibles au sol.

Pour que cette aide soit efficace, il faut tout coordonner. Depuis des mois, les forces armées ukrainiennes ciblent les systèmes de défense aérienne russes en Crimée, dans d’autres territoires occupés et dans les régions frontalières de la Russie. Une dizaine de frappes ont été couronnées de succès. Les Ukrainiens ne cessent de le réclamer, ils demandent l’autorisation des pays occidentaux, principalement des États-Unis, d’utiliser des armes à longue portée contre les bases aériennes russes. Se pose enfin la question de la pénurie de pilotes, dont la plupart ont été tués ou blessés. S’il est très difficile d’obtenir des chiffres, une quarantaine d’hommes âgés de 20 à 22 ans sont actuellement en formation aux États-Unis et en Europe, dont la France.

Lundi à Washington, selon le journal PolitiqueQuinze démocrates à la Chambre des représentants ont demandé au ministère de la Défense américain de former au moins dix pilotes supplémentaires cette année. Ils craignent que si les F-16 sont livrés comme promis, il y aura bientôt plus d’avions de chasse en Ukraine que de personnes formées pour les piloter.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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