L’arrivée de l’association SOS Méditerranée sur l’île fait des vagues
NARRATIF – La branche locale de Reconquête a été la première à ouvrir les hostilités. D’autres réactions de protestation ont fleuri sur les réseaux sociaux, poussant la cofondatrice de l’association à annuler son discours.
Il a fallu une simple annonce de l’arrivée de SOS Méditerranée en Corse pour mettre en émoi l’extrême droite de l’île. Mais aussi pour provoquer l’ire d’un mouvement de jeunes nationalistes corses (Unione di a Ghjuventù in lotta). Du côté des deux tendances politiques, la ligne est radicale et similaire : « La Corse ne sera jamais Lampedusa. » Dans leur viseur, l’association SOS Méditerranée qui porte secours aux migrants en mer qui quittent l’Afrique pour tenter de rejoindre l’Europe. Et sa volonté de lancer sa première branche bénévole sur l’île.
L’association fait étape à Bastia les 22 et 23 septembre. Et elle doit déjà bousculer son programme face aux réactions négatives de l’extrême droite, notamment sur les réseaux sociaux. L’intervention de Sophie Beau, co-fondatrice et directrice générale de l’association, ce dimanche, au Parc Galea, sur le thème « Méditerranée, cimetière des migrants »a été annulé par la direction du lieu culturel situé dans la plaine orientale