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L’armée israélienne annonce la mort de quatre otages dans la bande de Gaza

Des manifestants et des proches des otages enlevés lors de l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 se rassemblent pour réclamer leur libération, devant le consulat des États-Unis à Tel-Aviv, le 3 juin 2024.

L’armée israélienne a annoncé, lundi 3 juin, la mort de quatre otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Dans un communiqué de presse, elle a déclaré qu’elle avait « a informé les familles de Chaïm Peri, Yoram Metzger, Amiram Cooper et Nadav Popplewell » de leur mort. Ils ont été enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, et emmenés dans l’enclave palestinienne voisine. Leurs corps sont toujours entre les mains du Hamas, a-t-elle ajouté.

« Nous pensons que les quatre (otages) ont été tués alors qu’ils étaient ensemble dans un quartier de Khan Younes (dans le sud de Gaza)lors de notre opération là-bas contre le Hamas »a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée.

Amiram Cooper, 84 ans, Yoram Metzger, 80 ans, et Chaïm Peri, 80 ans, étaient originaires du kibboutz Nir Oz, où ils ont été kidnappés. Nadav Popplewell, un citoyen anglo-israélien, a été kidnappé au kibboutz Nirim.

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«Je suis profondément attristé d’apprendre le décès de Nadav Popplewell (…) Mes pensées vont à ses proches en ce moment terrible pour eux. Avec un nouvel accord sur la table, nous réitérons notre demande que le Hamas libère les otages. »a réagi, sur le réseau social X, le chef de la diplomatie britannique, David Cameron.

«Ils auraient dû rentrer dans leur pays»

Sur les 251 personnes prises en otages lors de l’attaque, 120 sont toujours détenues à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l’armée. «Ils auraient dû retourner dans leur pays et dans leurs familles»» a affirmé le Forum des familles d’otages, alors que la pression s’intensifie sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu pour parvenir à un accord pour la libération des otages.

Le plan annoncé samedi par le président américain Joe Biden prévoit dans une première phase un cessez-le-feu de six semaines accompagné d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, la libération de certains otages – femmes et malades – et de prisonniers palestiniens.

Mais Israël a jugé cette proposition « incomplet »selon le porte-parole du gouvernement David Mencer. « Les allégations selon lesquelles nous avons accepté un cessez-le-feu sans que nos conditions soient remplies sont fausses », a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué. Ces conditions, Israël le répète constamment, sont les  » destruction «  du Hamas et de la libération « de tous les otages ».

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Le Hamas, qui n’a pas encore donné sa réponse définitive, a déclaré qu’il envisageait « positivement » le plan tout en réitérant ses exigences d’un cessez-le-feu permanent et d’un retrait israélien complet de Gaza avant tout accord. Ce qu’Israël refuse. « Le Hamas est désormais le seul obstacle à un cessez-le-feu complet »a déclaré Joe Biden, dans « confirmant la volonté d’Israël d’avancer sur la base » du plan qu’il a annoncé.

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Les pays du G7 ont déclaré qu’ils soutenaient « pleinement » ce plan de cessez-le-feu et a demandé au Hamas de l’accepter. Dans une déclaration commune, les ministres des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite, du Qatar, de la Jordanie et de l’Égypte ont également soutenu la proposition.

Washington veut le soutien de l’ONU

« J’exhorte toutes les parties à parvenir immédiatement à un accord pour parvenir à un cessez-le-feu et libérer les otages. Il n’y a pas d’alternative : tout retard coûte des vies quotidiennes. »a déclaré mardi l’envoyé de l’ONU pour le Moyen-Orient, Tor Wennesland, à son retour d’une visite à Gaza où il a dit avoir observé « les impacts dévastateurs » de la guerre.

Les États-Unis ont également annoncé lundi un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU pour soutenir l’accord. « De nombreux dirigeants et gouvernements, y compris dans la région, ont soutenu ce plan et nous appelons le Conseil de sécurité à se joindre à eux pour exiger sa mise en œuvre sans délai et sans nouvelles conditions. »a déclaré l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, dans un communiqué. « Les membres du Conseil ne devraient pas laisser passer cette opportunité. Nous devons parler d’une seule voix pour soutenir cet accord »elle a ajouté.

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Les demandes contradictoires réitérées par les belligérants et les réactions venant d’Israël jettent des doutes croissants sur ce plan alors que les appels se multiplient dans le monde pour mettre fin au conflit qui a fait jusqu’à présent 36 479 morts lors de l’offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé. du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le Monde avec l’AFP

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Eleon Lass

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