L’African National Congress (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud depuis trente ans, qui devrait perdre sa majorité au Parlement cette semaine, a affirmé dimanche 2 juin son intention d’entamer des discussions avec d’autres partis politiques pour former un gouvernement de coalition. « L’ANC s’engage à former un gouvernement qui reflète la volonté du peuple, qui soit stable et capable de gouverner efficacement »a déclaré Fikile Mbalula, secrétaire général de l’ANC, précisant que le parti tiendrait des discussions en interne et avec les autres partis. « les prochains jours ».
« Les électeurs ont montré qu’ils attendent des dirigeants de ce pays qu’ils travaillent ensemble pour le bénéfice de tous »a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
Après avoir dépouillé 99,91% des suffrages exprimés dans les urnes mercredi 29 mai, l’ANC du président Cyril Ramaphosa n’a obtenu que 40,2% des voix, un coup dur comparé aux 57,5% qu’il détient au Parlement sortant.
Ce résultat marque un tournant historique pour l’Afrique du Sud, où l’ANC jouit de la majorité absolue depuis 1994, lorsque le parti de Nelson Mandela a sorti le pays des griffes de l’apartheid et l’a fait entrer dans la démocratie. .
« Les résultats envoient un message clair à l’ANCa admis M. Mbalula. Nous voulons assurer le peuple sud-africain que nous avons entendu ses préoccupations, ses frustrations et son mécontentement. »
L’ANC reste le plus grand parti au Parlement. Et c’est la nouvelle Assemblée qui sera chargée d’élire le prochain président en juin. L’ANC doit donc nouer des alliances, soit pour former un gouvernement de coalition avec un ou plusieurs partis, soit pour persuader d’autres partis de soutenir la réélection de M. Ramaphosa qui constituerait un gouvernement minoritaire de l’ANC, qui devra chercher au coup par coup par ses alliés pour adopter son budget et ses projets de loi.
