l’actualité de Brigitte Macron au tribunal
Deux femmes seront jugées ce mercredi après-midi pour diffamation devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils sont accusés d’avoir répandu sur Internet un mensonge selon lequel la Première dame, Brigitte Macron, était en réalité un homme.
Sans surprise, la Première dame ne viendra pas à l’audience et y sera représentée par son avocat Jean Ennochi. Ni lui ni l’entourage de Brigitte Macron n’ont souhaité faire de commentaire avant le procès.
Qui sont les deux femmes derrière les fausses nouvelles ?
L’une, Amandine Roy, se présente comme une « médium ». L’autre, Natacha Rey, en « journaliste indépendante ». Tous deux avaient diffusé sur YouTube, en décembre 2021, une théorie selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n’aurait jamais existé. Elle serait en fait son frère, Jean-Michel Trogneux, et aurait changé de sexe. Une thèse qualifiée de « complètement farfelue » par la Première dame.
Dans l’interview de quatre heures diffusée sur YouTube, les deux femmes ont montré des photos de Brigitte Macron et de sa famille, ont évoqué les opérations chirurgicales qu’elle a subies, ont affirmé qu’elle ne serait pas la mère de ses trois enfants et ont donné des informations personnelles sur son frère. Toujours selon cette théorie, un vaste complot serait à l’œuvre pour cacher le changement d’état civil de Brigitte Macron. Cette rumeur a également donné lieu à des accusations plus graves de maltraitance sur enfants portées contre la Première Dame.
Écho international
La fausse information a eu un impact important après la vidéo YouTube, voire s’est exportée à l’international – notamment et encore récemment aux Etats-Unis, où elle est devenue virale à l’extrême droite, en pleine campagne présidentielle.
Brigitte Macron a porté plainte pour diffamation publique avec dépôt de plainte au civil le 31 janvier 2022, conduisant au renvoi (quasi automatique en droit de la presse) des deux femmes devant le tribunal correctionnel. Une autre action civile, pour faits d’atteinte à la vie privée et violation du droit à l’image, a été annulée en 2023 par la justice qui a estimé que les faits dénoncés constituaient une diffamation.
Précédent
D’autres femmes politiques ont déjà souffert de désinformations transphobes. L’ancienne Première dame des États-Unis Michelle Obama, l’actuelle vice-présidente américaine Kamala Harris ou encore l’ancienne Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern en ont déjà été victimes.
Par ailleurs, le couple Macron avait déjà fait l’objet de rumeurs sur l’orientation sexuelle du président, au moment de la campagne présidentielle de 2017. Emmanuel Macron avait ainsi dû nier les allégations sur sa prétendue homosexualité et une prétendue liaison avec l’ancien PDG de Radio France Mathieu Gallet.