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La victime s’est attachée, selon la police

La police indienne a indiqué mardi 6 août que l’Américaine retrouvée enchaînée à un arbre fin juillet s’était attachée elle-même. La femme, qui souffre de troubles mentaux, avait accusé son mari lors de son sauvetage.

Une histoire qui reste rocambolesque jusqu’à son dénouement. Retrouvée attachée à un arbre dans une forêt du district de Sindhudurg (Inde) fin juillet, une Américaine de 49 ans, très affaiblie physiquement, avait accusé son mari.

La police locale a toutefois révélé mardi à la BBC que Lalita Kayi avait avoué, après un séjour dans un établissement psychiatrique, qu’elle n’avait pas de mari et que c’était elle qui s’était menottée à l’arbre. Elle a également affirmé avoir souffert d’hallucinations lors de sa première déposition.

La police locale a également détaillé les raisons de ce déménagement : Lalita Kayi était bouleversée par l’expiration de son visa et ses problèmes financiers, elle avait donc acheté des cadenas et des chaînes pour s’attacher à un arbre.

Le Dr Sanghamitra Phule, directeur de l’hôpital psychiatrique où la femme de 40 ans est soignée, a déclaré que « son état s’améliore ».

« Elle mange, marche et fait de l’exercice. Elle est sous traitement et nous lui donnons également les nutriments qui manquaient à son corps », a-t-il déclaré aux médias britanniques.

trouvé par un éleveur de vaches

Le 27 juillet, un éleveur de bétail qui emmenait son bétail paître dans la forêt a entendu « une femme crier très fort ».

« Le bruit venait de la forêt, à flanc de montagne. Quand je suis allé sur place, j’ai vu qu’une de ses pattes était attachée à un arbre. Elle hurlait comme un animal. J’ai appelé d’autres villageois et la police locale », a expliqué l’éleveur dans les colonnes du journal anglais.

La police locale a libéré Lalita Kayi en coupant la chaîne qui la retenait captive de l’arbre. Cette dernière, gravement affaiblie physiquement, a été emmenée à l’hôpital avant d’être conduite dans un établissement psychiatrique pour y recevoir des soins complémentaires.

À son arrivée à l’hôpital, elle a écrit dans une lettre que son mari l’avait « enchaînée et laissée mourir dans la forêt, sans eau ni nourriture » pendant 40 jours.

Elle avait déclaré à la police que son mari était un homme originaire de l’État du Tamil Nadu.

La police locale a retrouvé sur elle une copie de son passeport, indiquant qu’elle était une citoyenne américaine du Massachusetts, ainsi que des documents indiquant son adresse personnelle au Tamil Nadu. Elle avait également en sa possession un téléphone portable, une tablette et 31 000 roupies (338,5 euros).

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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