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« La Ve République est passée des incertitudes électorales à une ère institutionnelle inédite »

LLe soir du 9 juin, en annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a déclaré vouloir « la parole est donnée au peuple souverain » Pour « un temps essentiel de clarification »Quatre semaines plus tard, au soir du second tour des élections législatives organisé dans le délai le plus court que la Constitution autorisait, de nombreux Français se sont exprimés dans les urnes sans qu’aucune précision ne soit apportée : le Vet La République est passée des incertitudes électorales à une ère institutionnelle sans précédent.

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Il n’y a rien d’anormal à ce que la période de campagne électorale ait été ponctuée d’une série de questions. La première concernait la participation, qui, sous le choc de la dissolution, est revenue à des scores jamais vus depuis que, du fait du quinquennat, les élections législatives sont organisées dans les semaines qui suivent l’élection présidentielle.

Le second, plus classique et en même temps plus politique, concernait les résultats et la probabilité qu’un parti politique obtienne une majorité absolue des sièges à l’Assemblée ou, au moins, une majorité relative suffisante pour pouvoir prétendre former un gouvernement. Avant même le premier tour, les spéculations étaient alimentées par les sondages très favorables au Rassemblement national (RN), la mise en place du Nouveau Front populaire (NFP) et la quasi-certitude que la majorité présidentielle ne parviendrait pas à se maintenir majoritaire à l’Assemblée.

Contrairement à l’esprit de la Constitution

L’élection inter-tours n’a fait que décupler ces incertitudes, compte tenu du nombre sans précédent de scrutins à trois et de la vague de désistements qui en a résulté. Elle a donné lieu à l’exploration d’une multitude de scénarios allant de la cohabitation au gouvernement technique, en passant par toutes les formes de coalition imaginables.

Au lendemain du second tour, les incertitudes électorales ont été levées et les pronostics déjoués. Pour la première fois sous le Vet La République, elle, sort des urnes une Assemblée nationale structurée en trois blocs politiques de poids quasiment égal et dont aucun n’est en mesure de gouverner seul ou de former une alliance comme il se doit avec l’un des deux autres. Il en résulte une situation institutionnelle inédite et, dans une large mesure, contraire à l’esprit de la Constitution qui appelle, au-delà du texte, à la recherche d’un subtil équilibre entre la pratique, l’imagination et la raison.

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D’abord, la pratique : Gabriel Attal a fait savoir le 7 juillet qu’elle serait respectée en annonçant qu’il présenterait le lendemain la démission de son gouvernement au président de la République. Si, sur ce point, la Constitution ne prévoit ni n’impose rien, la pratique est républicaine et est systématiquement suivie depuis 1958.

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Cammile Bussière

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