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La SNCF inscrit dans son règlement l’obligation de s’asseoir en 15 minutes, mais assure qu’elle ne l’appliquera pas – Libération

L’entreprise française a déclaré ce mercredi 18 septembre s’être conformée à un texte du Comité international des transports ferroviaires, en incluant la mesure « à titre informatif » dans ses conditions générales de vente.

Pas de quoi redorer le blason déjà écorné de la SNCF. Selon ses nouvelles conditions générales de vente (CGV), mises en avant par l’association UFC-Que Choisir, la compagnie ferroviaire peut désormais réattribuer votre place à un autre voyageur dépourvu de siège, si vous n’y êtes pas assis dès les premiers instants du voyage. « Le fait de ne pas réclamer un siège réservé dans les quinze minutes suivant le départ du train de la gare indiquée sur le billet peut entraîner la perte de la réservation du siège réservé et, plus généralement, de tout siège. » peut désormais être lu dans les conditions générales de la compagnie ferroviaire. Et ce, donc avec effet immédiat.

Relations tendues avec les voyageurs

Près Libérer Ce mercredi 18 septembre, la SNCF a toutefois modéré cette nouvelle mesure, qui n’était pas incluse « à titre informatif uniquement » dans les conditions générales de vente. « Les capitaines feront comme d’habitude, ils n’ont reçu aucune nouvelle instruction », insiste l’entreprise. Si la SNCF prétend que « Cela ne va pas changer leur façon de faire les choses », Les contrôleurs disposent désormais d’un temps défini pour terminer leur travail.

Le calendrier de la mesure est également questionné. Selon la SNCF, ce changement est lié à la mise à jour des conditions générales de transport pour le transport ferroviaire de voyageurs du Comité international des transports ferroviaires (CIT), association regroupant 130 entreprises ferroviaires dont la SNCF est membre. Dans sa dernière version, le document évoque bien ce délai de quinze minutes avant de pouvoir redistribuer la place à un autre voyageur. Mais cette mise à jour est entrée en vigueur en juin 2023… plus de quinze mois avant que la SNCF ne décide de s’y conformer dans ses textes. « Nous avons eu droit à un délai avant d’inclure cette mesure dans nos conditions générales, tâtonne la compagnie à proximité Libération, mais la mesure a été appliquée dès que le document CIT a été mis à jour de toute façon ». Une mesure efficace… dont le client ne pouvait donc pas avoir connaissance lors de l’achat de ses billets.

Quoi qu’il en soit, cette nouvelle règle risque de tendre un peu plus les relations entre la compagnie et certains de ses usagers, alors que la SNCF a déjà fait parler d’elle récemment en restreignant le nombre de sacs des usagers. Depuis le 16 septembre, les voyageurs ne peuvent plus emporter plus de deux valises et un bagage à main, au risque d’être sanctionnés d’une amende de 50 euros, voire de 150 euros si le bagage est jugé trop volumineux. Autre restriction imposée aux voyageurs, la compagnie a annoncé qu’elle n’accepterait plus les chèques vacances papier à partir du 1er janvier. Pour les utiliser malgré tout, il faudra ensuite les dématérialiser sur le site ancv.fr. Un procédé qui n’est pas gratuit, environ 10 euros pour un échange de trente euros ou plus.

Mise à jour à 12h34, avec l’ajout des relevés SNCF à Libéré.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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