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La Russie ruine son propre environnement pour mener sa guerre contre l’Ukraine

Entre économie militaire et environnement, la Russie a fait son choix. Alors que l’armée de Moscou poursuit son offensive sur le sol ukrainien, Vladimir Poutine est beaucoup moins prudent en matière de protection de l’environnement, souligne le journal en ligne indépendant russe The Insider, mardi 26 mars. Le président russe a notamment exclu de son territoire certaines organisations environnementales internationales, notamment Greenpeace et le Fonds mondial pour la nature (WWF).

Conséquences : Les émissions industrielles ont augmenté dans le pays, tout comme les niveaux de pollution, entraînant « des taux de mortalité par maladie comparables aux pertes sur le champ de bataille »indique le média spécialisé dans l’enquête.

Nouvelle doctrine climatique

En novembre 2023, Vladimir Poutine a adopté une nouvelle doctrine climatique, rappelle The Insider. Et si, dans un document officiel, Moscou affirme que le changement climatique est un défi majeur du XXIe siècle, le Kremlin appelle aussi le pays à… augmenter ses émissions de gaz à effet de serre, paradoxalement.

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Ukraine – Russie : les avions militaires de la guerre

Cependant, en novembre 2020, le chef de l’État a signé un décret fixant un objectif de les ramener à 70 % de leurs niveaux de 1990 (2 162,4 millions de tonnes équivalent CO2). Pourtant, en 2020, les émissions du pays étaient déjà bien inférieures à celles de 1990 : 1 482,2 millions de tonnes, soit 48 % de ce qu’elles étaient trente ans plus tôt. Aujourd’hui, la Russie entend « réduire » ses émissions à 1 673 millions de tonnes équivalent CO2 (soit 54 % des niveaux de 1990) d’ici 2030, ce qui signifie donc que le volume des émissions devrait augmenter.

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Les sanctions imposées à la Russie comme argument

L’État russe se classe au quatrième rang mondial en termes d’émissions de carbone – derrière la Chine, les États-Unis et l’Inde – et même si ses responsables « réaffirment fréquemment leur engagement » en faveur de l’action climatique et de la réduction des émissions, les chiffres semblent montrer le contraire.

« Chacun tente de se soustraire à ses responsabilités, affirmant qu’il se heurte à d’immenses obstacles sur le chemin de la transition verte et de la décarbonation nécessaires pour lutter contre le changement climatique, en raison des sanctions imposées par les anciens partenaires. »estime l’écologiste russe Vassili Yablokov.

« C’est comme si de rien n’était, comme si les sanctions est apparue de nulle part, précisément pour empêcher la Russie de lutter contre le réchauffement climatique.il continue.

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Risque accru de cancers et de maladies chroniques

Les nouveaux plans environnementaux de la Russie suggèrent également de réduire la surveillance du respect des normes environnementales. Ainsi, en 2022 et 2023, le gouvernement a suspendu les inspections écologiques des entreprises. Ce moratoire a été imposé début mars 2022, presque immédiatement après le début de la guerre en Ukraine. Cette mesure était alors officiellement justifiée par la nécessité d’alléger la pression sur les entreprises soumises à des sanctions.

Par ailleurs, en mars 2022, le parlement russe a adopté une loi reportant plusieurs initiatives environnementales. Le projet Clean Air 2020, un système expérimental de quotas visant à réduire les émissions de 20 % dans douze villes russes, a été reporté de 2024 à 2026. Cela laisse présager un risque d’augmentation du nombre de cancers et de maladies chroniques. , et donc une mortalité prématurée, selon certains spécialistes.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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