Nouvelles locales

La Russie dénonce les tentatives d’ingérence occidentale

Le Kremlin a dénoncé vendredi les tentatives de« ingérence » de l’Occident aux élections législatives prévues samedi en Géorgie, assurant que la Russie, de son côté, ne cherchait pas à s’immiscer dans le « entreprise » de ce pays du Caucase. « Nous n’influenceons ni n’interférons de quelque manière que ce soit dans les affaires géorgiennes. Mais nous assistons à des tentatives d’ingérence occidentales absolument sans précédent.a déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov. « Ils essaient de tordre le bras à Tbilissi, de dicter leurs conditions »il a accusé.

Les Géorgiens sont appelés à voter samedi lors d’élections législatives cruciales pour l’avenir du pays, qui voient s’affronter les groupes d’opposition pro-européens et le parti au pouvoir accusé de dérive autoritaire pro-russe. L’Union européenne craint que Tbilissi ne s’éloigne de son ambition de la rejoindre, objectif inscrit dans la Constitution géorgienne, et ne se rapproche de Moscou.

La législation russe sur « agents étrangers »

Le Rêve géorgien, au pouvoir depuis 2012 dans cette ex-république soviétique, est accusé de s’être engagé dans une spirale autoritaire pro-russe et d’éloigner la Géorgie de l’UE et de l’Otan, qu’il ambitionne aussi d’intégrer. La Géorgie, pays de moins de 4 millions d’habitants, a été secouée en mai par de grandes manifestations contre une loi sur « influence étrangère »critiqué en Occident et inspiré par la législation russe sur « agents étrangers » utilisé pour supprimer les voix dissidentes.

Le pays reste très marqué par l’invasion russe subie lors d’une brève guerre en 2008. La Russie a alors installé des bases militaires dans deux régions séparatistes géorgiennes, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, qu’elle a reconnues comme États indépendants.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page