la rémunération de Carlos Tavares ne passe pas
Une augmentation salariale de +56% par rapport à 2022
Ce n’est pas la première fois que la rémunération de Carlos Tavares fait l’objet de polémiques. En 2022, de nombreuses voix s’étaient élevées pour critiquer le montant de sa rémunération, qualifiée par certains, dont le président français Emmanuel Macron, de « choquant et excessif « . L’année 2023 ne fait pas exception et les critiques sont encore plus sévères, la rémunération du CEO de Stellantis ayant été augmentée de +56% pour l’exercice 2023 par rapport à celui de 2022. Au total, Carlos Tavares pourrait toucher 36,5 millions d’euros, une manière pour le conseil d’administration de Stellantis de récompenser la stratégie de transformation du groupe initiée en 2021 par son PDG. Dans le détail, ce dernier dispose d’un salaire fixe de 2 millions d’euros auquel s’ajoutent des primes et avantages qui sont calculés en fonction de ses résultats. Et l’année 2023 ayant été une année où le groupe automobile a enregistré des bénéfices records s’élevant à près de 19 milliards d’euros (+11% par rapport à 2022), le PDG aurait ainsi droit à une prime exceptionnelle de 10 millions d’euros à laquelle s’ajoute une prime de performance de 11,4 millions d’euros et des actions gratuites de 13 millions d’euros.
Un appel à voter contre la rémunération de Carlos Tavares
Trois agences de conseil, Glass Lewis, Proxinvest et ISS, ont appelé les actionnaires à voter contre la rémunération de Carlos Tavares le 16 avril 2024, jour de l’assemblée générale du groupe automobile. Ces derniers dénoncent cette augmentation de salaire disproportionnée et ont tenu à rappeler le contexte dans lequel elle intervient, faisant ainsi écho aux plans de licenciements lancés par Stellantis aux Etats-Unis, mais aussi en France et en Italie. Les agences de conseil, en incitant les actionnaires à s’opposer à cette augmentation, cherchent à susciter une réflexion plus approfondie sur les pratiques de gouvernance et sur l’équilibre à trouver entre récompenser les dirigeants pour leurs performances et maintenir une certaine équité au sein des entreprises.