La « prime Macron » peut être versée sur un plan d’épargne salariale et être à nouveau défiscalisée
En 2023, les salariés ont placé 2,4 milliards d’euros dans leurs plans d’épargne salariale, qu’il s’agisse de plans d’épargne d’entreprise (PEE) ou de plans d’épargne retraite collectifs (l’ancien Perco et le nouveau Percol). Des sommes issues de l’intéressement ou de la participation versées par leur employeur, leurs versements volontaires, etc. Un nouveau type de versement, autorisé sur ces plans d’épargne salariale depuis 1euh Juillet va toutefois désormais augmenter les montants collectés : les primes de partage de la valeur (PVV).
Ces primes, surnommées « Macron », ont été instaurées fin 2018. Face à la crise des « gilets jaunes », les entreprises avaient alors été exceptionnellement autorisées à verser à leurs salariés une « prime exceptionnelle de pouvoir d’achat », la prime PEPA, sans cotisations sociales ni impôt sur le revenu – elle était généralement de 1 000 euros maximum.
Depuis, le système a été pérennisé, renommé et ses modalités révisées à plusieurs reprises. Un changement fiscal majeur est notamment intervenu au début de l’année 2024. En effet, depuis le 1euh A partir de janvier et jusqu’à fin 2026, la prime Macron n’est plus exonérée d’impôt sur le revenu, sauf pour les salariés travaillant dans des entreprises de moins de cinquante salariés, dans la limite de 3.000 ou 6.000 euros (selon les cas), s’ils gagnent moins de trois fois le SMIC (cette dernière condition existait déjà avant 2024).
Au moins un fonds labellisé
Pour le contribuable imposable, la nouvelle possibilité de placer cette prime Macron sur un PEE ou un plan d’épargne retraite collectif présente donc surtout un intérêt fiscal, dans la mesure où elle rouvre la porte à l’exonération quasiment supprimée début 2024. Car les sommes ainsi placées ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu, dans la limite, là encore, de 3 000 euros ou 6 000 euros. En 2023, le PPV a été perçu par près de 6 millions de salariés, pour un montant moyen de 885 euros (5,3 milliards d’euros au total).
En pratique, les salariés disposent d’un délai de quinze jours pour demander l’affectation de tout ou partie de leur prime à un plan d’épargne salariale, à compter de la réception du document les informant de son montant. » Sois prudent, conseille Sophie Lebeau, secrétaire générale épargne salariale et retraite d’Amundi, Si vous ne répondez pas, il n’y aura pas d’affectation par défaut à un régime, contrairement à ce qui prévaut pour le partage des bénéfices et la participation, la prime vous sera versée et pourra être taxée.
A noter que les sommes versées dans les plans d’épargne salariale seront bloquées, cinq ans pour le PEE, jusqu’à la retraite pour un Perco ou un Percol. Mais certains événements de vie (ils varient selon le type de plan) permettent de retirer votre argent avant. « L’employeur a également la possibilité d’augmenter la prime (payer un montant supplémentaire) s’il est placé msur un plan »précise M.moi Lebeau. Les employés qui ont reçu un PPV au premier semestre de 2024 ne peuvent pas le placer dans un régime d’épargne-retraite.
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