La présidente Salomé Zourabichvili dénonce une « falsification totale » des élections législatives et accuse la Russie
La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, figure pro-occidentale en rupture avec le gouvernement, a dénoncé dimanche 27 octobre une « falsification totale » la veille, des élections législatives remportées par le parti pro-russe au pouvoir mais contestées par l’opposition. « Nous sommes témoins et victimes d’une opération russe spéciale, une forme moderne de guerre hybride contre le peuple géorgien »a-t-elle déclaré, sans préciser ses allégations. Le parti au pouvoir, vainqueur des élections, est accusé par ses détracteurs de vouloir rapprocher ce pays du Caucase de Moscou.
Le dirigeant a également appelé à manifester lundi contre le résultat de ce scrutin. Auparavant, l’ancien président Mikheïl Saakachvili, aujourd’hui emprisonné et également très critique à l’égard du gouvernement, avait également appelé à « manifestations massives » pour « Montrons au monde que nous luttons pour la liberté ».
Dimanche matin, la Commission électorale centrale avait pourtant validé les résultats de ces élections législatives, mais les observateurs internationaux considéraient qu’ils étaient « entaché par les inégalités (entre candidats)pressions et tensions.
Revues européennes
Charles Michel, président du Conseil européen, a pour sa part exhorté les autorités électorales géorgiennes à » enquêter « sur le « irrégularités » observé lors des élections législatives remportées la veille par le parti pro-russe au pouvoir, un résultat contesté par l’opposition pro-européenne.
» Nous (…) appeler la Commission électorale centrale et les autres autorités compétentes à remplir leur devoir et à enquêter et à statuer rapidement, de manière transparente et indépendante sur les irrégularités électorales et les allégations de celles-ci.» a écrit M. Michel sur X, faisant état d’une évaluation préliminaire réalisée par des observateurs électoraux internationaux.
« Ces prétendues irrégularités doivent être sérieusement clarifiées et corrigées »il a continué. Les dirigeants des 27 États membres de l’Union européenne « évaluera la situation et déterminera les prochaines étapes de nos relations avec la Géorgie »lors de leur rencontre à Budapest au début du mois prochain, a souligné M. Michel.
En attendant, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, seul dirigeant d’un Etat membre de l’UE qui reste proche de Moscou, est attendu lundi en Géorgie pour une visite officielle de deux jours, a annoncé dimanche le gouvernement géorgien.